Xavier Marmier vit dans une cabane perchée dans les arbres, à Cléron (Doubs). Réalisé sans permis de construire, mais avec l'accord de l'ancienne municipalité, l’habitat écolo n’est pas toléré par le maire actuel. Va-t-il être démonté ? L’audience à la Cour de cassation se tient ce mardi, à Paris.
"Les échanges que j’ai eus avec mon avocat n’augurent rien de bon...Mais rien n’est joué".Xavier Marmier veut encore y croire. Le sort de la cabane qu'il a construite en 2008 sur son terrain, à Cléron, est désormais entre les mains de la Cour de cassation. L’audience se tiendra demain ; la décision tombera d’ici un mois.
Le démontage de la cabane en suspens depuis 4 ans
Le grimpeur élagueur, ardent défenseur de la nature et du minimalisme, n’est plus à quelques semaines près. "La bataille judiciaire dure depuis 4 ans. J’ai l’impression d’avoir fait une licence de droit en accéléré ! C’est très épuisant. Surtout que je ne maîtrise ni les outils, ni le jargon, je suis obligé de me fier aux professionnels".
La cabane, érigée sans permis de construire, n’avait pas posé de problème à la maire précédente de la commune de Cléron. En 2015, le nouvel édile a pourtant exigé une régularisation de la situation, engageant des poursuites pour le démontage de la cabane.
"Je vais dans le bon sens, écolologiquement, socialement"
"Le paradoxe, c’est que la machine judiciaire et les rouages administratifs me bâillonnent, mais j'ai une grande sympathie aux yeux du public". Sur la toile, les commentaires d'encouragement fleurissent. Une pétition a été lancée.
"Je vais dans le bon sens, écologiquement, socialement. Je ne dérange ni l’environnement, ni les gens. Je pose 4 planches autour d’un arbre sur mon terrain, et ça pose problème...C'est quand même aberrant".
C’est peut-être le dernier hiver que le couple passe ici. "Ça fait quelque temps que ma compagne et moi, on a le cœur un peu alourdi".
Xavier Marmier a envisagé la possibilité de détruire sa cabane, mais "refuse de changer quoi que ce soit à [sa] vie, pour le moment. On avisera dans quatre semaines, quand la décision sera tombée ".