Cluny a accueilli une compétition de saut d'obstacles, le premier concours hippique avec du public depuis le déconfinement. Le dernier avait dû être interrompu, le 13 mars, juste avant la mise en place de l’état d'urgence sanitaire.
C'est la reprise des concours hippiques avec un nouveau calendrier à Cluny.
Une reprise en douceur
Pour ce premier concours d'obstacles de Saône et Loire, avec du public, les organisateurs ont volontairement étalé les épreuves sur l'ensemble de la journée, pour éviter les rassemblements trop importants.Mais pour les cavaliers, la passion est à nouveau au rendez-vous. Ainsi, Jérôme Ringot, cavalier et coach, fait part à France 3 Bourgogne de son enthousiasme : "Tout le monde a été surpris, on ne s'y attendait pas, tout est reparti là, et tout le monde a envie. Bien sûr il y a la compétition et il y a le côté loisirs, les gens ont envie de ressortir, ils ont envie de bouger. Je pense aussi que nos chevaux sont contents, ils sont sortis de cette routine quand même, pour les chevaux de compétition ils en avaient besoin."
Un secteur impacté par la crise sanitaire
C'est une renaissance pour le saut d'obstacles, mais la filière a malgré tout souffert économiquement de ces 3 mois et demi d'interruption.Erwan Boucher, le directeur d'Equivallée-Cluny, fait le constat suivant :
"En termes de manque à gagner, nous c'est quasiment 25% du chiffre d'affaires qu'on va laisser en route d'ici à la fin de l'année et encore, on bénéficie de beaucoup de dates de concours hippiques qui ont été reportées. C'est plutôt du côté du centre équestre et du haras national où là, on sait que ce qui a été perdu, on ne le retrouvera pas cette année."
Le secteur équin est important en Bourgogne : la région compte plus de 20 000 licenciés et génère plus de 200 millions d'euros de chiffre d'affaires chaque année.
Le reportage de Frédéric Cuvier et de Romy Ho A Chuck
