A l'occasion de l'abaissement probable de la vitesse à 80 km/h, nous avons fouillé dans les archives de l'audiovisuel public. Au temps des premiers radars. Années 1970... on jouait déjà au chat et la souris entre gendarmes et conducteurs.
Quand l'amende pour excès de vitesse coûtait 60 francs
1970. Un nouvel équipement de la gendarmerie débarque sur les routes de France. C'est révolutionnaire à l'époque. Les gendarmes à bord de leurs voitures peuvent enfin photographier les automobilistes dès que le radar détecte un excès de vitesse. Reste à rechercher les numéros de voitures dans les fichiers des préfectures et envoyer l'amende au contrevenant. Finies les patrouilles avec plusieurs voitures, l'une qui détecte, l'autre qui tente l'interception avec les moyens du bord.
C'est un progrès indéniable pour les forces de l'ordre qui n'ont plus à courser les automobilistes. A l'époque, l'amende pour un excès au delà de 110 km/h coûtait entre 60 et 360 francs. En euros, moins de 10 euros à une cinquantaine d'euros maximum. Quand même !
Années 70 et 80, c'est la période des radars « barbecue » ou « poêle à frire », le Mesta 206 sera utilisé pour les derniers modèles jusqu'en 1999 !
1979 : on traque plus que jamais les excès de vitesse
Un projet de loi vise cette année là à doubler les amendes non acquittées au delà de 30 jours.
Car déjà à l'époque, les contrôles de vitesse, c'était une histoire de gros sous. 10% des parisiens seulement payaient leur amende par timbre. Vous vous souvenez des timbres amendes ?
60% des amendes forfaitaires sont transformées ensuite en amende pénale. C'est à l'époque un manque à gagner de 1 milliard pour les finances publiques en 1976.
Les premiers radars automatiques dans les années 2000
Aujourd'hui le radar sur le bord de nos routes est plus souvent un radar fixe, qu'un gendarme avec ses jumelles. Depuis un arrêté interministériel du 27 octobre 2003, les radars sont automatiques. Tout est informatisé. La contravention arrive directement dans votre boite à lettres. Et ça fait parfois mal... Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur, a inauguré en 2003 le premier radar automatique sur la nationale 20 dans l'Essonne. Depuis d'autres ont fleuri sur le bord de nos routes.
Depuis, les radars automatiques ont fait des petits cousins, radars mobiles, radars tronçon, radars à double sens. Au total, les radars automatiques ont permis de réaliser 920 millions d'euros de recettes en 2016 indique le bilan de la Sécurité Routière.
Le plus souvent, le radar flashe pour de petits excès de vitesse. En 2016, les excès de vitesse supérieurs à 20 km/h représentaient 6% des infractions à la vitesse relevés sur les radars automatiques.