Les structures d'aides à domicile sont aussi en première ligne dans cette lutte contre la propagation du coronavirus covid-19 mais manquent elles aussi de matériel pour se protéger lors des interventions maintenues. Comment s'organisent-elles ?
Adomis, ADMR et Eliad. Ces structures interviennent au domicile des Francs-Comtois et toutes ont des difficultés pour obtenir des masques, du gel hydro-alcoolique pour protéger leurs clients et leurs salariés. "On est sur le fond de stock" constate Adomis.
Si l'ADMR a choisi d'assurer "la continuité de service" en conservant la même organisation du travail pour ses 24 services du Doubs, Adomis et Eliad ont préféré se recentrer sur les actes essentiels.
Adomis qui emploie environ 120 salariés en Franche-Comté, n'assure plus que les toilettes, les aides au repas et les courses pour les personnes vulnérables. Les interventions de ménages sont suspendues. Une petite partie de son personnel est en chômage partiel ou en congé maladie.
Lors du week-end dernier, l'équipe dirigeante de Eliad a appris que le personnel des aides à domicile pouvait confier leurs enfants aux instituteurs car il faisait désormais partie du personnel prioritaire. Un soulagement pour ce salariés qui sont majoritairement des femmes.
Sur les 1000 salariés qui interviennent à domicile dans le Doubs et en haute-Saône, 400 d'entre eux ne travaillent pas actuellement. "Pour respecter les mesures de confinement et pour être prêt à intervenir lorsque l'hôpital nous demandera d'intervenir auprès des patients qui rentreront chez eux. On aura libéré le planning". Etre prêts, c'est la préoccupation d'Eliad qui sait que nous ne sommes qu'au début du pic de l'épidémie de coronavirus dans notre région.