Le ministre de la santé ayant annoncé dimanche l'interdiction des rassemblements de plus de 1000 personnes jusqu'au 15 avril pour limiter la propagation du Coronavirus, les producteurs et organisateurs de spectacles s'inquiètent. Annulations, reports, remboursements...ils gèrent au jour le jour.
Après l'annulation des événements rassemblant plus de 5 000 personnes, ils redoutaient la suite. Les organisateurs de spectacle sont fixés, la jauge est descendue à 1 000 personnes. Pour l'instant.
À la Rodia, scène de musiques actuelles de Besançon, les concerts de Chinese Man ou Izia, qui devaient excéder les 1000 personnes, sont annulés. Cela représente pour la salle, une perte en mars de 50 000 € entre les pertes d'exploitations et les frais déjà engagés.
Nous, ce qui nous attriste profondément, c'est qu'on ne puisse pas, dans une période qui est délicate et difficile, profiter du plaisir de voir un spectacle, un artiste sur scène et quelque part une expression de la bonne santé en live, Manou Comby, directeur de la Rodia.
"Nous sommes des gens responsables, on applique les consignes de la préfecture et du ministère, explique le directeur, Manou Comby. Nous ce qui nous attriste profondément, c'est qu'on ne puisse pas dans une période qui est délicate et difficile, profiter du plaisir de voir un spectacle, un artiste sur scène et quelque part une expression de la bonne santé en live"
Pour la société de production Le Bruit Qui Pense, sur 12 concerts programmés en mars, quatre sont reportés, les autres devraient être annulés faute de pouvoir trouver d'autres dates. Les artistes internationaux qui sont en France sur une période donnée, ne reviendront sans doute pas pour une date isolée dans la région.
"On envisage une perte d'activité de 50 % au minimum sur le mois de mars, détaille Karim Roukeb, le gérant. Et il se profile la même chose sur le mois d'avril. Et les ventes chutent déjà sur les mois suivants, car les gens sont inquiets. Et on ne sait pas jusqu'à quand cela va durer..."
Pour ces petites structures de production, prises de court par l'épidémie et les interdictions, des aides d'État envisagées par le ministre de l'économie Bruno Lemaire pour compenser le manque à gagner, seraient les bienvenues. Qu'elles prennent la forme de dégrèvements fiscaux, reports de TVA ou autres. Les producteurs et organisateurs régionaux doivent se réunir pour décider ou non de lancer un appel à l'aide.
À Micropolis, le directeur général Didier Sikkink a annoncé le report des salons des Tout P'tits, Les beaux jours de l'Immobilier, Vive la Retraite ainsi que Choco & délices. Les dates ne sont pas encore précisées. Pour les spectacles, il faut se rendre sur le site Internet de Micropolis pour connaître les nouvelles dates ou les possibilités de remboursement mises en places par les producteurs/organisateurs pour chaque spectacle.