Deux personnes sont désormais en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur l'agression du maire d'Ouges, survenue dimance 23 mai.
Après une première interpellation dans la matinée mercredi 26 mai, une deuxième personne a été placée en garde à vue en fin d'après-midi le même jour après l'agression du maire d'Ouges en Côte-d'Or.
Il s'agit de deux hommes, dont un majeur, a-t-on appris auprès de la gendarmerie. Une dizaine d'enquêteurs sont mobilisés sur cette enquête pour ces faits de violences aggravées en réunion et avec arme sur personne dépositaire de l'autorité publique. Ils exploitent notamment des éléments issus de la vidéosurveillance, de la téléphonie et des traces d'ADN. En attendant, des patrouilles ont été renforcées dans le secteur pour rassurer la population.
Dimanche 23 mai, vers 18h30, le maire de cette commune située au sud de Dijon, Jean-Claude Girard, avait demandé à un jeune homme faisant du quad à vive allure le long d'un canal fréquenté par des promeneurs de ralentir "au nom de ses pouvoirs de police", mais le ton était monté et le quadiste avait menacé d'appeler du renfort.
Barres de fer
Peu après, "sept à huit personnes" étaient arrivées sur les lieux, armées de barres de fer, et s'en étaient pris au maire en lui assénant "un coup derrière la tête", ainsi qu'à un habitant, intervenu après avoir été témoin de la scène. Un autre habitant avait finalement mis en fuite les agresseurs en exhibant une carabine de chasse.
Le maire de cette commune de quelque 1 600 habitants s'était vu reconnaître une interruption totale de travail de deux jours. Son agression avait suscité de nombreuses réactions de soutien et d'indignation dans le personnel politique local et jusqu'au gouvernement.