L'an dernier, des restaurateurs avaient été verbalisés à Dijon pour avoir ouvert leurs portes un 1er mai. Cette année, l'inspection du travail a rappelé dans un communiqué la loi en vigueur, que chacun interprète à sa manière…
La loi prévoit que le 1er mai est un jour chômé, donc non travaillé, mais une dérogation existe pour "les établissements et services qui, en raison de la nature de leurs activités, ne peuvent interrompre le travail".
Cette disposition s'applique-t-elle pour les restaurateurs ? C'est flou et c'est d'ailleurs pour cette raison qu'il y a une polémique. Tout n'est qu'une question d'interprétation. En 2006, la Cour de cassation avait dû se pencher sur la question, mais sa réponse n'était pas vraiment tranchée. Elle dit que c'est aux établissements de prouver qu'ils ne peuvent pas interrompre le travail le 1er mai.
Il y a trois ans, le ministère du Travail s'est basé sur cet arrêt et a déduit que "les établissements de restauration […] concourent à la satisfaction d'un besoin essentiel du public." En clair : que les restaurateurs ont le droit de travailler le 1er mai.
Mais en Bourgogne-Franche-Comté, la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, du travail et de l’emploi (Direccte) fait une toute autre interprétation. Elle estime au contraire qu'une activité commerciale peut être interrompue. Elle interdit donc aux restaurateurs de travailler. D'ailleurs, l'année dernière, certains avaient été verbalisés à Dijon.