Affaire Grégory : la défense de Murielle Bolle se pourvoit en cassation

Après l'annulation mercredi de la mise en examen de Murielle Bolle dans l'affaire Grégory, ses avocats se sont pourvus en cassation. Ils souhaitent que le procès-verbal de la garde à vue de leur cliente, en novembre 1984, soit annulé.

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Déboutés de leur demande d'annulation de la garde à vue de Murielle Bolle, personnage clef de l'affaire Grégory, en 1984, ses avocats se sont pourvus en cassation, a-t-on appris ce lundi 21 mai auprès de l'un d'eux.

"Le pourvoi a été fait vendredi car la chambre de l'instruction n'a pas annulé le procès-verbal de garde à vue de notre cliente en novembre 1984", au cours de laquelle elle avait mis en cause Bernard Laroche dans l'enlèvement du petit Grégory, a déclaré à l'AFP Me Jean-Paul Teissonnière, confirmant une information du quotidien l'Est Républicain.

Mercredi, les magistrats dijonnais avaient annulé pour des points de procédure - et non pas sur le fond du dossier - les mises en examen de Murielle Bolle et des époux Jacob pour le rapt mortel du petit garçon, il y a 33 ans. Cette décision inattendue avait été saluée comme une grande victoire par leurs conseils.


"Cette décision est remarquable. Une analyse approfondie a été faite et cet arrêt est un pas dans la bonne direction", a d'ailleurs estimé Me Teissonnière.

Mais l'avocat souhaite que la Cour de cassation "termine le travail", en examinant les conditions de la garde à vue de Murielle Bolle, âgée de 15 ans en 1984, "contraires", selon lui, "à la convention européenne des droits de l'Homme" et aux "principes des droits de la défense" prévoyant des "garanties spécifiques pour les mineurs".

Pourvoi suspensif​ ?

Me Christophe Ballorin et lui-même avaient déjà déposé une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) sur ce point. Mais la chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Dijon l'avait rejetée en l'état en mars, en refusant de la transmettre à la Cour de cassation. L'avocat avait alors prévenu qu'il formerait un pourvoi.

Par ailleurs, un pourvoi en cassation suspendant en principe l'exécution de l'arrêt de la chambre de l'instruction, Murielle Bolle reste théoriquement toujours mise en examen et donc toujours sous contrôle judiciaire, a noté Me Teissonnière.

Et dans l'attente d'une clarification sur cette situation quelque peu confuse, "elle respecte son contrôle judiciaire", a-t-il dit.

Lors de sa garde à vue en 1984, Murielle Bolle avait accusé son beau-frère Bernard Laroche d'avoir enlevé Grégory, avant de se rétracter. Laroche avait été incarcéré puis relâché avant d'être tué d'un coup de fusil par son cousin Jean-Marie Villemin, le père de l'enfant, en 1985.

 

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