Un lycéen dijonnais de 18 ans, féru d'informatique, interpellé lundi 8 février 2016 dans l'enquête sur des appels anonymes menaçants à des lycées parisiens, a été mis en examen ce mercredi et laissé libre contre l'avis du Parquet.
Le jeune Dijonnais interpellé lundi dans l'enquête sur les lycées a été mis en examen mercredi pour avoir refusé d'aider les enquêteurs à décrypter son serveur. Laissé en liberté alors que le parquet avait requis son placement en détention provisoire, il a toutefois échappé à la mise en examen pour complicité de menaces de destruction de biens et de menaces de mort. Il a été placé sous le statut de témoin assisté pour ces chefs.
Selon une source proche du dossier, en garde à vue, Vincent, un lycéen de 18 ans scolarisé au lycée du Castel à Dijon, s'était désolidarisé de ces alertes infondées à la bombe et avait nié toute implication. Il a créé un serveur qui permet d'anonymiser et de brouiller les pistes sur internet, serveur qui a pu être utilisé par des "hackers" pour envoyer un tweet revendiquant ces appels.
C'est ce tweet qui aurait permis aux enquêteurs de l'Office central de lutte contre la cybercriminalité (OCLCTIC) de la PJ, de remonter à l'adresse IP (numéro d'identification de la connexion internet, ndlr) de ce jeune homme, habitant de Marsannay-le-Bois en Côte d'Or où il a été arrêté. Très doué en informatique, se présentant comme un sympathisant d'Anonymous, celui-ci aurait créé un serveur permettant d'anonymiser les envois et de brouiller les pistes, susceptible d'être utilisé par des hackers.
Mais il "ne cautionne pas les alertes à la bombe", infondées, qui se sont multipliées contre des lycées parisiens.
"Le suspect dit ne pas comprendre pourquoi il est en garde à vue et nie toute implication. Il refuse de collaborer avec les services techniques de police concernant l'exploitation de son matériel informatique", a expliqué une source policière.
Selon une autre source proche du dossier, il aurait été prévenu, par un moyen qu'il n'avait pas divulgué en début de soirée, que son serveur avait pu être utilisé pour revendiquer ces appels.