Après le César du meilleur film, voici le Marius : il distingue la meilleure audiodescription cinématographique de l’année. Une Côte-d’orienne faisait partie du jury.
L’audiodescription, c’est la narration sonore d’un film ou d’un documentaire. Elle améliore la compréhension des personnes déficientes visuelles.
Pour récompenser la meilleure audiodescription, un nouveau prix a vu le jour en 2018 : le Marius.
Une côte-d’orienne dans le jury
Créé par la Confédération Française pour la Promotion Sociale des Aveugles et Amblyopes, le prix est décerné par un jury composé de personnes déficientes visuelles.
Dominique Bertucat, Côte-d’orienne et présidente de l’association "Les yeux en promenade", en faisait partie. "En tant que cinéphile, l’audiodescription est quelque chose qui nous fait à nouveau apprécier le cinéma" affirme-t-elle.
Les films en compétition étaient les sept films en lice pour le César du meilleur film. A l’issu du vote, c’est l’audiodescription de "Petit Paysan" qui remporte le trophée.
Reportage de Sylvain Bouillot, Isabelle Rivierre, Gilles Parnalland et Chantal Gavignet avec :
- Sylvie Ganche, créatrice du "Marius"
- René Jacob
- Renée Gerriet
- Dominique Bertucat, présidente de l’association "Les Yeux en promenade"
- Pascal Vanin, directeur du "Ciné Cap Vert"
- Christine Martin, adjointe au maire de Dijon (PS) chargée de la Culture
- Marie-Madeleine De Chassey, médiatrice culturelle
A Dijon, des séances de ciné en audiodescription
L’accessibilité à la culture pour les personnes non et mal voyantes est une priorité pour la ville.
Le multiplex Cap Vert propose des séances en audiodescription. Les spectateurs sont équipés d’un casque relié à un boitier. Sans déranger les autres personnes présentes dans la salle, le dispositif audio permet d’entendre les descriptions insérées entre les dialogues du film.
"J’ai l’impression de revoir, raconte Renée, non-voyante. Cela me permet de regarder un film et de l’apprécier en totalité."
Le musée des Beaux-Arts travaille aussi sur la culture adaptée. Plusieurs fois par an, les déficients visuels et leurs accompagnateurs suivent une visite guidée particulière : un guide décrit les tableaux dans les moindres détails.
Dominique Bertucat salue l’initiative : "L’important, c’est de se faire notre propre représentation mentale, peu importe si ce n’est pas ce qui se passe sur le tableau."