Le mois de septembre est selon Météo France "le mois le plus chaud jamais observé en Métropole." La température moyenne mesurée est placée au-dessus des normales de saison. Et ça va continuer durant le week-end et le début du mois d'Octobre !
Des records de températures battus, que ce soit pour les maximales et pour les minimales, c'est ainsi que Météo France résume ce vendredi 29 septembre le mois écoulé.
Une période estivale remarquable
Météo France constate déjà que l'été 2023 se situe au 4ème rang des étés les plus chauds constatés depuis 1900, et le mois de septembre 2023 se situe au 1er rang du mois de septembre les plus chauds depuis les relevés de 1900, devant 1949 et 1961.
Selon Christine Berne, climatologue à Météo France, le mois de septembre a présenté "du 3 au 11 septembre un épisode de chaleur tardif et exceptionnel : les températures sont restées 4 à 6°C au dessus des normales, le 7 septembre nous avons même déclenché une vigilance orange canicule pour 4 départements. On repart depuis quelques jours sur des journées extrêmement chauds."
La Bourgogne-Franche-Comté "en anomalie" de températures
Durant le mois de septembre, à l'image de nombreuses autres régions françaises, la Bourgogne-Franche-Comté est entrée "en anomalie thermique", un dépassement exceptionnel des valeurs moyennes sur le mois.
Sur la France métropolitaine, une température moyenne de plus de 3,6 degrés au-dessus des normales 1991-2020 a été enregistrée (valeur provisoire au 25 septembre). Seulement 2 mois ont terminés avec une anomalie thermique aussi chaude : février 1990 (+4.0 °C) et août 2003 (+3.7 °C). Septembre 1949 avait terminé + 2.7 °C au-dessus des normales, septembre 1961, + 2.4 °C.
Influence du changement climatique
Christine Berne de Météo France rappelle que "le changement climatique favorise les vagues de chaleur, c’est connu et documenté par la GIEC. En septembre 2023, nous avons eu une configuration météorologique similaire à 1961 et 1949 avec un air saharien remonté sur la France, et en 2023, il est plus chaud qu’à l’époque; il accentue ainsi toute la chaleur sur le pays. Le changement climatique a sa part dans le diagnostic dans le mois de septembre, il apporte des températures plus élevées et plus tardivement dans la saison."
Du côté des précipitations
Le mois de septembre a été moins marqué concernant les précipitations, la mi-septembre "a été arrosée localement et violemment le 15 et le 18 septembre par deux épisodes méditerranééens qui ont concerné la Drôme, le Rhône et l'Ardèche. C'est une pluviométrie localisée, le bilan sera probablement déficitaire de 20 % en moyenne avec un contraste Ouest / Est (région en déficit de précipitations en Septembre)
La sécheresse des sols superficielle est demeurée autour de la normale, il n'y a pas de situation criante en déficit d’humidité des sols, c'est une situation qui fluctue au regard des températures élevées à venir ce week-end."
Une fin septembre tout aussi "exceptionnelle"
Tristan Amm, prévisionniste à Météo France, indique que "la fin septembre sera exceptionnelle par des conditions anticycloniques qui vont se renforcer, le pic est attendu lundi 2 octobre, avec une chaleur plus importante sur une grande partie du pays, cela pourrait être la journée la plus chaude jamais observée au mois d'octobre sur la France métropolitaine."
Le prévisionniste décrit le phénomène prévu ce week-end : "Samedi 30 septembre, les températures vont grimper par le Sud, dimanche et lundi on pourra atteindre des températures de l'ordre de 35°C dans les plaines du Sud-Ouest et en Auvergne. De nombreux records de chaleur en octobre vont tomber, on aura des anomalies thermiques qui risquent d’aller au dela de +10 °c"
Pour comparaison, à l’échelle de la France, le record de chaleur quotidienne pour un mois d’octobre est détenu par la station d’Ajaccio, avec 35°C le 15 octobre 1988.
Durant lundi 2 octobre, des températures de 30°C seront possibles dans la région Bourgogne-Franche-Comté et dans la région Grand Est.