Venus des 8 départements de Bourgogne Franche-Comté, les pharmaciens se sont rassemblés devant l’Agence régionale de santé ce jeudi. Le prix des médicaments et un projet de changement des conditions d’installation des officines sont au centre de leurs inquiétudes.
Les pharmaciens de Bourgogne Franche-Comté étaient près de 200 à manifester devant le siège de l'Agence régionale de santé (ARS) à Dijon ce jeudi.
Ils font grève contre la baisse des prix de certains médicaments, qui pèse sur leurs marges. Mais ils s'inquiètent aussi des futures règles du maillage officinal, c'est-à-dire la répartition des pharmacies sur le territoire. Il est prévu que désormais, les officines soient reparties en fonction des axes de circulation, et non des taux de population.
"Ce projet risque de complètement désorganiser le maillage. Le milieu rural risque de perdre des pharmacies au profit de zones plus attractives commercialement parlant", s'inquiète Olivier Variot, président du syndicat des pharmaciens d'officine de Bourgogne-Franche-Comté. "Aujourd'hui, où il y a une désertification médicale, les pharmacies restent le seul poste avancé de santé publique dans certaines régions. Et demain il n'y en aura plus."
Seuls les leaders du mouvement ont pu pénétrer à l'intérieur de l'ARS de Bourgogne Franche-comté. Les autres manifestants ont trouvé porte close. Ils ont également fait entendre leurs revendications devant l'Assurance maladie, installée à quelques mètres.
Intervenants : Olivier Variot, président du syndicat des pharmaciens d'officine de Bourgogne-Franche-Comté
Hervé Le Corre, pharmacien à Vincelles (Yonne)