Cric & Co est une association créée il y a trois ans à Dijon par des amis souhaitant allier leurs compétences et leurs valeurs. Elle propose à ses membres de les aider à réparer leur voiture et à faire les bons choix pour leurs déplacements.
Besoin de vérifier l’état de votre voiture ? De conseils sur les assurances ? Ou vous hésitez à acheter un véhicule ? Cric & Co peut sûrement vous aider. Le projet, créé en 2016 à Dijon par un groupe d’amis, aide ses adhérents à mieux s’approprier leur véhicule et son environnement.
"Cric & Co n’est pas un garage associatif, ni solidaire. On parle plus de garage éco-citoyen", informe Laurent Favet, un des fondateurs et salarié de l’association.
Le but premier de l’association installée dans le quartier des Bourroches est de déconstruire la place de la voiture dans la société. C’est-à-dire réfléchir à sa mobilité et à l’impact de l’automobile sur sa vie quotidienne et l’environnement. "Aujourd’hui il y a beaucoup de gens qui organisent leur vie autour de leur véhicule, ils sont prisonniers de leur voiture et de leur mobilité", confie Laurent Favet.
"Dans la métropole dijonnaise, les habitants parcourent environ un million de kilomètres par jour. Environ 40 % des trajets font moins de deux kilomètres. Si vous enlevez près de la moitié du trafic métropolitain, ça va avoir un impact très significatif sur le rejet de la pollution."
Cric & Co a pour ambition d’aider ses plus de 200 adhérents à mieux maîtriser leur budget mobilité et à réduire leur impact environnemental, notamment en les sensibilisant aux transports en commun et aux vélos.
Un accompagnement complet
Pour faire prospérer le projet, l’association met en place quatre activités distinctes. Tout d’abord, les adhérents participent à un atelier de co-réparation où ils peuvent entretenir et réparer leur véhicule. C’est un moment d’échange de valeurs et de compétences.Ensuite, Cric & Co propose des conseils personnalisés en rapport avec l’automobile. Les bénévoles peuvent accompagner un adhérent dans ses démarches et l’aider à prendre une décision.
La troisième activité porte sur la formation et la sensibilisation sur l’environnement automobile. "On explique notamment ce qu’est un contrôle technique et comment on le lit", renseigne Laurent Favet.
La dernière action est dédiée à l’accompagnement à l’achat d’une voiture d’occasion. Un expert de l’association peut conseiller un adhérent en fonction de ses critères. Afin de rester dans l’esprit de Cric & Co, sa proposition ne dépasse jamais les 3 000 euros.
Un système d’adhésion participatif
Suite à plusieurs déconvenues, Cric & Co a mis en place un parcours découverte avant l’adhésion. Il permet d'écarter les personnes qui profitent uniquement du concept et s'assure de leur investissement dans la vie de l'association. "Au départ, les gens venaient pour consommer la réparation automobile. Mais ce n’est pas du tout le projet", révèle Laurent Favet.Ce parcours se déroule en plusieurs étapes. Tout d’abord, le participant reçoit des documents explicatifs sur le projet de Cric & Co, puis un moment d’échanges est prévu afin que le fonctionnement de l’association soit bien compris. Ensuite, un bilan de la voiture est réalisé. Il dure en moyenne dix heures, sur le véhicule lui-même mais aussi sur les réparations qu'il a déjà subies.
À la fin de cette expertise, une contribution libre est demandée. "Ils la déterminent eux-mêmes en leur âme et conscience, en fonction de ce que ça leur a apporté, les moyens qui ont été mis en œuvre et surtout en fonction de leurs ressources, raconte le mécanicien. Un de nos objectifs c’est la mixité sociale. On a donc un modèle économique qui repose sur le prix libre, sur la participation consciente. Mais pour qu’elle marche il faut qu’elle soit expliquée."
Pour le bilan de dix heures, l’association donne un prix de référence de 120 euros. En moyenne, elle récolte 116 euros. "On ne juge jamais ce qui est donné", assure Laurent Favet.
Un financement participatif pour grandir
Cric & Co est pour l'instant installée dans un atelier à la Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) des Bourroches. Mais l'association commence à se sentir à l’étroit.La ville a mis à sa disposition un nouveau local, situé dans le quartier Cap Nord. Il manque cependant le matériel nécessaire au bon fonctionnement de l'activité. Elle a lancé une opération de financement participatif pour équiper le nouveau lieu, qui viendra en complément de l'atelier des Bourroches.
L'association souhaite récolter au minimum 4 600 euros pour lancer leur nouvelle activité. Si le financement participatif aboutit, l'ouverture est prévue avant l'été.