La police a procédé ce mardi 20 juillet à l'évacuation des Jardins de l'Engrenage à Dijon (Côte-d'Or), un terrain où doit être construit un ensemble immobilier. Les occupants de la maison située sur le site avaient été contraints par la justice de quitter les lieux sans délai.

La police est intervenue ce mardi 20 juillet autour de 7h du matin avenue de Langres, à Dijon (Côte-d'Or) pour évacuer les Jardins de l'Engrenage. C'est sur ce terrain que doit être construit un ensemble d'environ 300 logements.

Des personnes qui s'opposent au projet occupent le site depuis juin 2020. Le terrain avait déjà été évacué en avril dernier, mais les occupants de la maison située sur la parcelle avaient jusqu'au mois de septembre 2021 pour quitter les lieux, selon une première décision de justice. Mais une décision en appel rendue le 29 juin leur avait ordonné de quitter les lieux sans délai.

La mairie de Dijon avait ensuite fait savoir qu'elle réclamait 200 000 euros de dommages et intérêts aux militants.

Des vérifications d'identité

Ce mardi 20 juillet, quatre personnes présentes dans la maison ont subi un contrôle d'identité. 14 fourgons de CRS sont stationnés devant la parcelle.

Ils viennent sécuriser l'intervention d'un huissier de justice mandaté par la ville pour appliquer la décision de justice de fin juin. Une pelleteuse a commencé son travail sur le terrain. Une vingtaine de sympathisants est venue soutenir les occupants.

"La maison va être détruite au cours de l'opération. Naturellement, l'ensemble des travaux de terrassement seront prolongés. C'était l'objectif de cette opération qui, je le rappelle, s'inscrit dans l'application d'une décision de justice", a précisé sur place Danyl Afsoud, le directeur de cabinet du préfet de la Côte-d'Or. Il n'y a eu aucune violence selon lui lors de l'intervention. "L'opération s'est parfaitement déroulée", a-t-il ajouté. La maison a effectivement été détruite par la pelleteuse peu de temps après sa prise de parole, autour de 11h.

"En dépit des multiples appels au dialogue et à la concertation que nous avons lancés depuis un an, le maire de Dijon s'est entêté à demander l’exécution de l’ordonnance d’expulsion", indiquent les opposants au projet immobilier dans un communiqué ce mardi 20 juillet.

"Face à François Rebsamen qui affirme que le projet immobilier Garden State est trop avancé pour revenir en arrière, nous réaffirmons au contraire que l’abandon, ou au moins la modification du projet, est parfaitement possible", ajoutent-ils.

L'actualité "Économie" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Bourgogne-Franche-Comté
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité