5300 manifestants selon la police, 6000 selon la CGT. Ce mardi 17 décembre, tous les syndicats avaient appelé à manifester contre la réforme des retraites. Mais à Dijon, la mobilisation est en baisse. Le 5 décembre, plus de 8000 personnes avaient défilé dans la capitale des Ducs de Bourgogne.
C'est une première depuis le début de la mobilisation contre la réforme des retraites, tous les syndicats avaient appelé à la mobilisation, y compris la CFDT. Ce mardi 17 décembre, 5300 personnes ont défilé contre le projet de réforme des retraites, selon les forces de l'ordre. Ils étaient près de 6000 selon la CGT. L'appel unitaire à la mobilisation n'a donc pas conduit à une amplification du mouvement. Après 13 jours de grève, le nombre de manifestants est même en recul. Ils étaient plus de 8000 le 5 décembre.
Sur les pancartes, les mêmes slogans que les jours précédents "Retraite à points, les Français lèvent le poing", "Nous continuerons jusqu'à ce que le gouvernement batte en retraite" ou encore "Macron, ta réforme aux oubliette !"
Une manifestation, mais deux cortèges
A Dijon, plusieurs milliers de personnes ont pris le départ de la place de la Libération vers 15h. Mais derrière l'unité de l'appel à la mobilisation, deux cortèges se forment.
A l'avant, les opposants au principe même d'un système de retraite universelle par points, derrière les syndicats CGT, FO et Sud. "Nous sommes opposés à la retraite par points", explique Sandrine Mourey, secrétaire générale CGT 21. "Nous voulons améliorer notre système actuel par annuités"."Nous sommes opposés à la retraite par points" Sandrine Mourey, secrétaire générale CGT 21
A l'arrière, autour de la CFDT et de l'UNSA défilent des manifestants qui sont pour une réforme du système de retraite, mais contre le principe de l'âge-pivot à 64 ans. Celui-ci avait été annoncé par le Premier ministre le 11 décembre, mais fait office de chiffon rouge pour les syndicats réformistes.
"Nous sommes sur une mesure purement économique", dénonce Laure Nicolaï, secrétaire régionale CFDT Bourgogne. "La réalité de l'âge pivot, c'est que les gens nés en 1960 et qui doivent partir à la retraite dans 2 ans, ne peuvent finalement pas. Ils devront attendre 4 mois de plus et ce n'est pas juste pour eux.""L'âge pivot, une mesure purement économique" Laure Nicolaï, CFDT Bourgogne
Cheminots, enseignants, avocats...
Parmi les manifestants ce mardi à Dijon, cheminots, personnels soignants, enseignants, salariés du public et du privé. Les avocats étaient aussi mobilisés pour défendre leur "régime de retraite autonome, qui a des réserves financières importantes"."On souhaite nous intégrer dans le régime à points qui sera défavorable pour tout le monde", Dominique Clémang, Batonnière de Dijon
Dominique Clémang, Batonnière de Dijon s'explique : "Chez nous, on assure la solidarité entre les hommes et les femmes. Chez nous, les avocats les plus riches payent plus, ce qui est normal. Avec la réforme, les avocats les plus riches paieront moins que les avocats les plus pauvres. Cela risque de déstabiliser des cabinats qui pourraient disparaître. Et de surcroit, notre retraite va baisser."
Mobilisation en baisse dans l'Education nationale
Dans l'Education Nationale, la mobilisation est en repli ce mardi. Selon les chiffres communiqués par le rectorat à 11h, 17,6 % des enseignants étaient grévistes aujourd'hui. Ils étaient 38,6 % à ne pas avoir assuré les cours le 5 décembre dernier, premier jour de la mobilisation.Ce matin, près de 3000 personnes ont défilé à Nevers. Un chiffre équivalent à la mobilisation du 5 décembre.
La mobilisation ailleurs en Bourgogne (chiffres préfecture)
- Nevers : 3000 manifestants (chiffre équivalent au 5 décembre)
- Chalon-sur-Saône : 5000 manifestants (5700 le 5 décembre)
- Mâcon : 900 manifestants (1200 le 5 décembre)
- Montceau-lès-Mines : 800 manifestants (1200 le 5 décembre)
- Autun : 200 manifestants