Pour la première fois cette année, la canicule est arrivée au mois de juin, alors que les enfants étaient encore en classe. Avec le changement climatique, cela pourrait bien se répéter. La ville de Dijon a donc lancé un bilan énergétique des écoles.
Au mois de juin dernier, une vague de chaleur exceptionnelle s’est abattue sur la Bourgogne et toute la France, alors que les enfants n’étaient pas encore en vacances. Conséquence : il faisait si chaud dans les salles de classe que certains établissements scolaires ont dû fermer, notamment ceux dont les bâtiments ne sont pas équipés de volets ou de stores.
Ce type d’épisode est appelé à se renouveler selon les prévisions des scientifiques.
Certaines communes ont donc décidé de s’attaquer au problème.
Dijon, par exemple, assure l’entretien et la rénovation de 77 établissements scolaires : écoles élémentaires et maternelles, accueils périscolaires et accueils extrascolaires.
Comme chaque année, la ville a profité la période estivale pour lancer des chantiers de rénovation dans plusieurs écoles. En 2019, la municipalité a consacré 2,5 millions d’euros à ces chantiers d’été.
Reportage de Tiphaine Pfeiffer, Amélie Douay et Pascal Rondi
Isoler les bâtiments contre la chaleur est devenu la priorité
Désormais, la priorité est de mieux isoler les locaux contre la canicule. "Il faut maintenant agir sur nos écoles par un bilan énergétique, voir celles qui sont mal orientées, mal protégées, puisque les périodes de fortes chaleurs se sont produites pour la première fois pendant le temps scolaire. Avant, elles se produisaient en juillet et en août. Mais, maintenant avec le dérèglement climatique, on ne peut pas écarter l’idée qu’il y ait des périodes comme celles-là en juin", déclare François Rebsamen, maire de Dijon et président de Dijon Métropole.
Travaux sur les toitures et la ventilation, remplacement des menuiseries extérieures, isolation thermique par l'extérieur, végétalisation des murs, engazonnement des cours d'écoles, etc.
"Autrefois, les travaux visaient principalement à faire des économies d’énergie et aujourd’hui c’est plus pour se protéger", résume Anne Dillenseger, maire-adjointe de Dijon chargée de l'éducation.