Dijon métropole a lancé un projet d'unité de production et de distribution d'hydrogène, une énergie propre qui permettra de faire rouler des bennes à ordures ménagères, des véhicules utilitaires et des autobus.
Utiliser la chaleur dégagée par le traitement des déchets ménagers pour produire de l’énergie : voilà en résumé comment fonctionnera la future unité de production et de distribution d'hydrogène de Dijon métropole.
"On va installer des éléments techniques tels un électrolyseur qui va transformer l'électricité en hydrogène grâce à de l'eau du territoire et qui va pouvoir être stockée et distribué aux véhicules", explique Amaury Vaussanvin, responsable de l'ingénierie – Justy.
"L'hydrogène est une énergie propre, puisqu'elle n'émet aucun carbone. A la différence des énergies fossiles comme l’essence ou le gasoil combustibles, il n’y a ni particule fine ni Co2 qui est rejeté dans l’atmosphère", précise explique Amaury Vaussanvin.
Quels sont les avantages de produire son hydrogène ?
L’énergie produite à partir de l'électrolyse de l'eau permettra d’alimenter huit bennes à ordures ménagères, six voitures utilitaires et des autobus à partir de 2021.
Dans un premier temps, ce système permettra de fournir 500 kilos d'hydrogène par jour. Or, avec 1 kilo d'hydrogène, une voiture parcourt 100 km. Résultat : la métropole de Dijon va économiser 1 750 tonnes de dioxyde de carbone, soit l’équivalent de 700 allers-retours entre Paris et New York.
A terme, la station de service d’hydrogène sera accessible aux entreprises et aux particuliers.
Quels sont les objectifs de Dijon pour le développement durable ?
Avec la construction de cette unité de production et de distribution d'hydrogène, Dijon métropole poursuit son programme de développement durable. Le but est d’atteindre la neutralité carbone. Les objectifs fixés en septembre 2019 prévoient de :
- réduire de 95 % les émissions de gaz à effet de serre par rapport à 2010
- développer les énergies renouvelables afin de couvrir 69 % des besoins en énergie en 2050.
Dijon a posé sa candidature pour devenir capitale verte européenne 2022. Elle fait partie des 18 villes dont le dossier a été retenu et se retrouve en compétition avec Lyon, Grenoble, Belgrade, Turin, Budapest, Parme, Sofia, Tallinn, etc.
Pour mémoire, les premiers bus à hydrogène sont entrés en exploitation commerciale en France en septembre 2019 en Ile-de-France, plus précisément entre Versailles et Jouy-en-Josas. D’autres collectivités ont aussi opté pour cette technologie propre : le Pas-de-Calais, Pau. Ajoutons que le groupe Transdev, qui exploite la ligne du Pas-de-Calais, travaille aussi sur un projet de cinq bus à hydrogène à Auxerre pour 2020.