Dijon : une vingtaine d'étudiants occupent un amphi

Dans le prolongement de la manifestation du 08 Mars contre l'avant projet de loi sur le travail, quelques étudiants de l'université de Bourgogne ont décidé d'occuper un amphithéâtre. Depuis 2 jours ils y organisent des assemblées générales et dorment sur place.

Ils se sont installés dans l'amphithéâtre Mathiez de la faculté de droit et lettres. Ils ne sont qu'une vingtaine, bien déterminés à poursuivre et à amplifier le mouvement de contestation. L'ambiance est relativement calme.

Les étudiants vivent sur place 24 heures sur 24. Ils organisent des assemblées générales et planifient les grands rendez-vous à venir. La prochaine manifestation contre le projet de loi, le 17 mars, figure en bonne place.
Sur le campus, cette action ne plaît pas à tout le monde. Le syndicat UNI Bourgogne déplore la dégradation des locaux de l'université. Des slogans ont été peints sur les murs de l'université. 
Une main courante a été déposée auprès des services de police attestant de l'occupation illégale de l'amphithéâtre. Cependant les cours se poursuivent normalement dans le bâtiment Droit-Lettres.  (voir dans l'encadré ci-dessous le communiqué de l'Université de Bourgogne)

Reportage : Théo Souman et Damien Rabeisen
Montage : Xavier Brand
intervenants :  Marine (Etudiante en sociologie) . Geoffrey Ricard (Responsable UNI Bourgogne). Maxime (Etudiant en LEA, occupant de l'amphithéâtre), Philippe Salvadori (Doyen sciences humaines à l'université de Bourgogne). 
Une vingtaine d'étudiants occupent un amphithéâtre à la faculté de lettres et droit de l'université de Bourgogne. Ils entendent poursuivre la lutte contre le projet de loi sur le travail. ©France 3 Bourgogne


Communiqués de l'UNI Bourgogne et de l'Université de Bourgogne

C O M M U N I Q U E   DE   L ' U N I 
Manifestation anti loi travail : Jeunesse manipulée et dégradations, l’UNI dénonce les méthodes de l’extrême gauche !
Ce mercredi 9 mars, la grande mobilisation étudiante annoncée s’est transformée en rassemblement de toute l’extrême gauche où l’UNEF défilait sous les mêmes banderoles que la CGT, FO, Solidaires ou encore la Fédération Anarchiste.
Avec moins de 2000 manifestants et à peine 200 étudiants présents dans les rues de Dijon, c’est une nouvelle fois une infime minorité qui revendique représenter l’ensemble de la jeunesse.
Alors que la manifestation se terminait par une « AG » dans un amphi de l’Université de Bourgogne, Les étudiants et l’administration de l’Université de Bourgogne ont pu constater des dégradations à l’intérieur et à l’extérieur des bâtiments : tags et affiches collées sur les murs, dégradations de matériels, amphi squatté.
L’UNI Bourgogne condamne toutes les dégradations commises par les manifestants de l’UNEF ou d’autres groupuscules d’extrême gauche.
L’UNI réaffirme sa position : Garantir la liberté d’étudier pour la réussite de tous les étudiants !
Aujourd’hui, 43% des étudiants sont toujours au chômage un an après l’obtention de leur diplôme. Au lieu de manifester pour des raisons politiciennes, nous nous battons pour une meilleure insertion professionnelle des étudiants parce que la véritable précarité pour les jeunes, c’est le chômage !
En cette période d’examens nous souhaitons que chaque étudiant puisse avoir la liberté d’étudier, de réviser et de réussir sans être pris en otage par les syndicats !

C O M M U N I Q U E   D E   L' U N I V E R S I T E   D E   B O U R G O G N E 
À la suite du mouvement de grève nationale, marqué par une mobilisation forte dans de nombreuses villes universitaires, un certains nombres de jeunes (pas tous étudiants) occupent illégalement l’amphithéâtre Mathiez (extension Lettres du Batiment Droit-Lettres - campus de Dijon), suite à la manifestation du 9 mars.
Pour autant, le fonctionnement normal du bâtiment est assuré, et les cours s’y déroulent normalement. Alain Bonnin, président de l’uB, a déposé une main courante auprès des services de police attestant ainsi de l’occupation illégale.
Par mesure de sécurité, dès le mercredi soir, les manifestants ont été contenus, et le bâtiment Droit-Lettres évacué. Les lieux ont été sécurisés pour la nuit, malgré l’occupation de l’amphithéâtre Mathiez.
Le bâtiment Droit-Lettres a été rouvert aux étudiants dès le jeudi matin et les cours y sont assurés normalement depuis.
L’ensemble des opérations se déroule en concertation avec la préfecture et les autorités afin de garantir la sécurité des biens et des personnes, et le fonctionnement normal de l’établissement.

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