Divorce entre l'Université de Bourgogne et l'Université de Franche-Comté : les Bourguignons droits dans leurs bottes

Pour la conférence de presse de rentrée de l'Université de Bourgogne, le Président Vincent Thomas s'est voulu rassurant, à la suite de la décision prise par le Conseil d'Administration de l'Université le 1er septembre dernier de quitter l'entité Université de Bourgogne-Franche-Comté.

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En ces temps de rentrée universitaire, l’Université de Bourgogne (UB) a annoncé qu’elle « mettra un terme à sa participation à la Comue UBFC en tant que membre, à l’issue du contrat de site en cours ».

Une décision prise jeudi 1er septembre, par le conseil d’administration de l’UB qui l’a adoptée, à une la majorité : 21 voix pour, sur 28 votants, seul 1 membre ayant voté contre. De quoi s'inquiéter pour l'avenir ? Beaucoup de Francs-comtois n'ont pas manqué de dénoncer "une décision unilatérale", "un coup terrible" porté à l'enseignement supérieur dans notre région.

Le président de l'Université, Vincent Thomas, s'est quant à lui voulu rassurant pour la rentrée à venir.

Une structure commune "en déséquilibre"

Ce que met en avant le Président de l'Université, c'est la structure commune choisie par l'Université de Bourgogne-Franche-Comté, qui présentait "un déséquilibre territorial". 

En quittant la Comue (Communauté d'Universités et d'Etablissements) Bourgogne-Franche-Comté, l'Université de Bourgogne "prend une décision difficile, mais il fallait la prendre. D'autres Comues sont remises en cause en France actuellement" affirme le Président.  

Il donne en exemple les fonctions support : "80% des postes support sont basés à Besançon et 20 % à Dijon", une situation "inacceptable qui a provoqué de nombreux dysfonctionnements. Le travail des laboratoires, des enseignants, a été impacté par cette dysorganisation."

Un changement de cadre institutionnel

En revanche, ce que le président de l'Université a souligné, c'est que les collaborations à l'échelle de la grande région entre les différentes universités et établissements  "ne sont pas remises en cause", "pas abandonnées".

Vu de Bourgogne, le « modèle unique » de l'Université de Bourgogne-Franche-Comté a fait perdre l’I-Site en juillet 2021 et les 10 Millions d'euros annuels sur 5 ans qui allaient avec, sans compter le prestige du label d’excellence international.

A ce sujet, le Président de l'Université appuie la décision du Conseil d'Administration : "Nous allons perdre 10 millions d'euros par an car nous n'avons plus l'I-site, est-ce que les efforts consentis jusqu'à présent sont encore justifiés ? La réponse est sans appel, le Conseil d'Administration a tranché." 

"Il faut distinguer l'aspect institutionnel de l'aspect recherche et enseignement. Nous serons toujours moteurs et toujours actifs sur la recherche et l'enseignement."

Des changements à attendre pour les étudiants ?

Pour les étudiants, cela ne change "strictement rien", assure le Président d'Université : "les étudiants vont pouvoir continuer à être formés de façon tout à fait normale au sein de tous les établissements qui participent à la Comue."

Il ajoute qu'"il y a des établissements qui ne sont pas dans la Comue. Parmi les propositions que je porte, il y a l'extension du cadre institutionnel en matière de recherche et d'enseignement, à tous les acteurs de la recherche qui comptent sur notre territoire. Ça comprend par exemple les écoles qui ne sont pas membres de l'UBFC."

Et pour les projets ?

Le Président là aussi se veut rassurant :  "pour le moment, les projets en cours se poursuivent, l'Etat va être attentif à ce que l'évolution institutionnelle qui sera la nôtre réponde à son exigence d'ambition."

D'autres pistes se dégagent pour Vincent Thomas : "nous continuons de nous parler au sein de la Comue et ça serait bien que nous parlions au-delà des membres de la Comue pour intégrer par exemple les établissements de santé, les organismes nationaux de recherche, le CNRS, l'INSERM, l'INRAE pour que tous ces acteurs-là intègrent en tant que membres pleins et entiers la structuration institutionnelle de notre recherche."

L'échéance du changement de cadre institutionnel de l'Université est fixée au 1er mars 2024, ce qui doit donner suffisamment de temps pour assurer une transition.

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