Rendre l'entrée des cathédrales payantes pour sauver le patrimoine ? "Tout est possible", explique Rachida Dati en visite à Dijon

La ministre de la Culture, Rachida Dati, est en déplacement à Dijon ce jeudi 9 janvier. Au programme, le patrimoine religieux avec la visite de la crypte de la Cathédrale Saint-Bénigne, entièrement rénovée et rouverte depuis juillet 2024. À l'occasion de ce déplacement, Rachida Dati relance son idée de faire payer l'entrée de Notre-Dame-de-Paris aux touristes.

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Rachida Dati, Ministre de la Culture, est en déplacement à Dijon ce jeudi 9 janvier. Une visite de la crypte de la Cathédrale Saint-Bénigne, entièrement rénovée après 4 ans de travaux. À cette occasion, la ministre réaffirme son projet de vouloir instaurer une entrée payante aux touristes pour la Cathédrale Notre-Dame-de-Paris.

Faut-il rendre payante l'entrée des cathédrales ?

Lors de sa visite, Rachida Dati défend à nouveau son idée de financement la sauvegarde du patrimoine religieux en France en faisant payer aux touristes l'entrée de la cathédrale Notre-Dame de Paris. "Je souhaite que l'entrée soit payante pour les visiteurs, sans aucun préjudice de l'exercice du culte. On peut en débattre, je ne désespère pas de convaincre le diocèse".

"Une contribution de 5 euros par visiteur permettrait de récolter 75 à 100 millions d'euros par an. On peut imaginer que ce dispositif soit transitoire, une fois que nous avons restauré l'ensemble des édifices", ajoute la ministre. La réflexion pourrait être généralisée à l'ensemble des cathédrales de France.

Une contribution de 5 euros par visiteur permettrait de récolter 75 à 100 millions d'euros par an

Rachida Dati

Ministre de la Culture

De son côté, l'Archevèque de Dijon, Monseigneur Antoine Hérouard, a fait part de son désaccord, "la cathédrale doit rester un lieu ouvert et gratuit. En pratique, l'entrée payante aux touristes est difficile à mettre en place, comment différencier un touriste d'une personne qui est venu se recueillir ?

Une réouverture de la crypte après quatre ans de travaux

La crypte de la cathédrale Saint-Bénigne révèle à nouveau ses secrets depuis juillet 2024, après 4 ans de travaux. La restauration de la crypte et de la sacristie a été entièrement financée par l’État, pour un montant de 7,9 millions d’euros au total, dont 2,6 millions d’euros au titre du plan France relance.

"Dans cette ville magnifique de Dijon et comme pour tant d’autres villes de France, la cathédrale occupe une place à part. Une place qui justifie des travaux de restauration importants, qui lui permettent de faire face à l’épreuve du temps tout en la rendant toujours plus accessible" affirme Rachida Dati. Depuis sa réouverture, la crypte a déjà accueilli 10 000 visiteurs.

Dans cette ville magnifique de Dijon et comme pour tant d’autres villes de France, la cathédrale occupe une place à part

Rachida Dati

Ministre de la Culture

22 millions d'euros pour la restauration de la flèche

La Ministre a profité de son déplacement dans la capitale des Ducs de Bourgogne pour annoncer la restauration de la flèche de la Cathédrale Saint-Bénigne. L'état va prendre en charge le coût des travaux pour un montant de 22 millions d'euros. Ce chantier est prévu sur une année de 5 à 6 ans. La première tranche des travaux consiste à descendre la flèche. Elle devrait débuter en 2025 et l'État a déjà versé 4,6 millions d'euros.

 

Un plan Cathédrale pour sauver le patrimoine religieux

Ce chantier fait partie du plan Cathédrale suite à l'incendie de la Cathédrale Notre-Dame-de-Paris en 2019. Avec un budget de 80 millions d'euros, ce plan a pour objectif de renforcer et accélérer la restauration de ces monuments historiques majeurs appartenant à l’État. Les villes de Sens et de Nevers sont aussi concernées en Bourgogne. En France, on estime à environ 4 000 édifices religions qui sont en péril.

► Avec Yacine arbaoui et Damien Rabeisen

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