A l'occasion du 42ème congrès de l'Union Syndicale des Magistrats (USM), le Président de la République était invité, ainsi que le garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas. Ce congrès se tient jusqu'au dimanche 9 octobre et pose la question "Quel avenir pour la Justice ?"
Continuité de la Réforme de la JusticeC'est la première fois que le Chef de l'Etat assiste à un congrès d'une organisation syndicale majoritaire parmi les magistrats.
Devant les Magistrats rassemblés lors du 42ème Congrès, le Président de la République dans son discours, a rappelé les réformes et les aides déjà apportées à la Justice. Il a consenti que la Justice avait pati de coupes budgétaires.
Depuis 2012, et le début de son mandat, le Chef de l'Etat a annoncé que le budget de la Justice a augmenté de 15%.
Pour le budget 2017, le chiffre de 7 milliards d'euros pour la Justice a été annoncé, ainsi que : 238 emplois de magistrats et 362 emplois de greffiers supplémentaires.
Etat d'Urgence et terrorisme
Il s'est montré compréhensif envers les Magistrats, "votre métier est difficile" a-t-il dit en préliminaire. "Ce sont les magistrats qui font la grandeur de la Justice"
De même, il a remarqué la charge supplémentaire de travail engendrée par les procédures liées à l'Etat d'Urgence (assignations à résidence, contrôle des individus revenant des zones de combat...)
Face à la menace terroriste, "notre arsenal pénal est complet, même si certains voudraient en rajouter", a déclaré François Hollande, en fustigeant le "simplisme" de diverses propositions sécuritaires de la droite.
Le chef de l'État a rejeté, entre autres, la création de centres de rétention pour les personnes fichées "S", l'incarcération systématique des personnes poursuivies dans des affaires de terrorisme, ou la mise en place d'une cour de sûreté pour les crimes terroristes.
Il a aussi rejeté la création d'un parquet national antiterroriste "autonome".
Les premières réactions
Avant le discours du Président de la République , la présidente de l'USM Virginie Duval a dressé un bilan contrasté du quinquennat précédent et actuel en matière de justice, qui a apporté selon elle "quelques améliorations" mais aussi de réelles déceptions.
Présents au congrès, le député PS Laurent Grandguillaume et le député LR Rémi Delatte ont aussi donné leur avis sur l'intervention du Président de la République.
Virginie Duval, présidente de l'USM, le député PS Laurent Grand Guillaume et le député LR rémi Delatte réagissent au discours du chef de l'Etat