François Hollande, Marie-Guite Dufay et Cécile Untermaier ... des figures du Parti Socialiste réagissent à l’accord signé avec La France Insoumise pour les législatives

En visite à Dijon (Côte d'Or), à l’occasion de l’inauguration de la cité de la gastronomie et du vin, vendredi 6 mai, certaines personnalités socialistes ont évoqué l’accord entre le Parti Socialiste et La France Insoumise en vue des législatives. D'autres l'ont fait savoir via un communiqué de presse.

Ce vendredi 6 mai, l’ancien président de la République François Hollande a été aperçu dans la capitale bourguignonne. L’allure bonhomme et l'air affable, l’ancienne tête de l’Etat déambule dans les bâtiments de la Cité internationale de la gastronomie et du vin de Dijon, inaugurée ce matin.

Auprès des exposants, entre des dégustations de morbier comtois, et de café d’un torréfacteur local, la presse suit de près les faits et gestes de la figure historique du Parti socialiste. Certains ont décidé de lui poser des questions sur Dijon… mais aussi sur le récent accord entre son parti et la France insoumise. Les candidats investis porteront les couleurs de la Nouvelle union populaire, écologiste et sociale (Nupes), regroupement commun LFI-PS mais aussi le Parti communiste et Europe-Ecologie-Les Verts. Plus qu’en terres socialistes, l’ancien président considère se trouver en « terres dijonnaises ». Lacunaire, il répond : « Pour que la gauche accède au pouvoir, il faut qu’elle soit crédible ». Puis s’en va, et se dilue dans une foule de personnalités l’entourant. Lors de la signature de l'accord, soit le 4 mai, François Hollande avait « récusé l'accord sur le fond et sur les circonscriptions », auprès de nos confrères de l'AFP.

Marie-Guite Dufay, l’incarnation de l’union des gauches à l’échelle régionale ?

A ses côtés, Marie-Guite Dufay. Croisée à la Cité de la Gastronomie, l’élue PS se ravit de cette nouvelle construction qui a mis plus de dix ans à émerger. Mais entre deux-trois sourires, la présidente de Région adopte un air plus grave quand il s’agit de parler des législatives. Elle confie : « On n’avait pas le choix. La façon dont s’est déroulée l’élection présidentielle fait que l’état du PS, si on voulait qu’une gauche diverse soit présente à l’Assemblée nationale, nécessitait cet accord. Pour moi, c’est un point de départ : il y a beaucoup de divergences à travailler. »

Plutôt discrète depuis le début des débats au sein du Parti socialiste, la présidente de la Région l’assure : elle soutient ce regroupement depuis le début. « J’ai appelé à ce rassemblement de la gauche, martèle-t-elle. Je l’ai fait en plus dans notre région, donc je l’incarne en quelque sorte pour notre région Forcément, je suis ça de très près. »

Du côté de la mairie de Dijon, silence radio. Interrogé, François Rebsamen, qui commence à s'éloigner du Parti socialiste, n’a pas voulu parler politique en cette journée d’inauguration. Mais il avait évoqué cet accord auprès de l'AFP le jour de la signature : « Je disais PS = Parti sectaire, cela devient PS = Parti soumis [...] tout cela pour quelques circonscriptions, comme si c'est ce qui allait sauver le PS. »

Cécile Untermaier prend acte sans prêter allégeance

La seule députée PS de Bourgogne accepte de réagir. En Saône-et-Loire, Cécile Untermaier, candidate à sa succession, est investie par son parti aux côtés de 69 autres noms pour les législatives de juin 2022. Dans un communiqué de presse, l'élue écrit accepter l’accord, sans pour autant pleinement le soutenir : « Aujourd’hui, je prends acte de l’accord national qui rassemble la gauche, tout en respectant sa pluralité […]. Cette alliance ne peut pas être une allégeance. Je reste moi-même, une députée de la Bresse, du Val de Saône et du Tournugeois, qui se bat avant tout pour son territoire,  dans la concertation avec tous les acteurs, au-delà des considérations partisanes. »

Celle qui se présente donc comme une femme de « terrain », « libre », n’a pas attendu les tergiversations au siège pour annoncer sa candidature. Ne souhaitant pas s’appesantir sur les dissensions au sein de son parti, elle ajoute : « Mon combat, comme lors de mes deux derniers mandats, c'est l'intérêt général et la République exemplaire. Plutôt que des règlements de compte, préoccupons-nous de régler au mieux la situation des citoyens en difficulté. »

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