Le ministre du Travail François Rebsamen, qui devrait redevenir lundi maire de Dijon, prévoit de remettre sa démission du gouvernement au président de la République "le mercredi 9 septembre", a-t-il indiqué dans le Journal du Dimanche, le 9 Août.
Démission en Septembre
"Je remettrai ma démission à François Hollande en septembre (...). Le mercredi 9 septembre. Cela fera moins d'un mois (de cumul, ndlr). Je ne m'imagine pas aller plus loin", confie le ministre.La date dépendra cependant d'une décision du président de la République, relève le JDD. Une source proche du dossier avait récemment évoqué le départ de François Rebsamen après le Conseil des ministres de rentrée, qui a lieu le 19 août.
Les ministres ont un mois pour se mettre en conformité avec l'article 4 de la charte de déontologie des membres du gouvernement sur le non-cumul des mandats.
"Donc, c'est logique" qu'il démissionne le 9 septembre, explique à l'AFP l'entourage du ministre du Travail.
Moins d'un an et demi au gouverment
Après 16 mois au gouvernement, et le décès à 63 ans d'Alain Millot, à qui il avait confié les rênes de Dijon en avril 2014, François Rebsamen a annoncé le 30 juillet souhaiter revenir à la tête de la ville qu'il a déjà dirigée pendant 13 ans.Lors de la réunion du Conseil municipal, lundi à 14H00, François Rebsamen, 64 ans, sera dans un premier temps candidat au mandat de maire. A 17H00, il devrait ensuite retrouver également le siège de président du Grand Dijon, occupé lui aussi pendant 16 mois par Alain Millot.
Outre François Rebsamen, aucun autre conseiller municipal n'a jusqu'à présent fait savoir qu'il sera candidat au poste de maire.
Un ministère difficile
Depuis la prise de fonctions de M. Rebsamen au ministère du Travail, Pôle emploi a vu affluer plus de 200.000 chômeurs supplémentaires.Il a lui-même reconnu un temps un "échec" du gouvernement, avant de tabler sur une baisse effective du nombre de demandeurs d'emploi "à la fin de l'année" 2015.
Et qui pourrait lui succéder au ministère du Travail, l'un des postes les plus difficiles en période de chômage de masse?
Parmi les successeurs possibles, Alain Vidalies, l'actuel secrétaire d'Etat au transport, a juste laissé filtrer que l'emploi ne l'a "jamais laissé insensible".
Les noms de Stéphane Le Foll, le ministre de l'Agriculture ou de Jean-Marc Germain, un proche de Martine Aubry, ont aussi été cités.
François Rebsamen esquisse dans le JDD le profil idéal de son successeur: "Il faut quelqu'un comme (Michel) Sapin et moi, qui ait la ligne directe avec le président et le Premier ministre. Quelqu'un qui soit totalement en phase avec la politique économique du président" de la République, avance-t-il, dessinant en creux, selon le journal, le portrait de Stéphane Le Foll.