Grève dans la fonction publique: 400 manifestants à Dijon

Les fonctionnaires se sont mobilisés après l'appel des syndicats de la fonction publique à la grève. Ils étaient 300 dans les rues dijonnaises à demander une hausse des salaires et de meilleures conditions de travail.

Huit syndicats (CGT, CFDT, CFE-CGC, Fédération Autonome, FO, l'UNSA, Solidaires, Snes-FSU) ont appelé les 5,7 millions d'agents de la fonction publique à la grève, mardi 19 mars 2024, pour réclamer une hausse de salaires et de meilleures conditions de travail dans la fonction publique d'Etat, territoriale et hospitalière. À Dijon, ils étaient 400 à répondre présents pour battre le pavé. 

" Plus personne ne veut venir travailler à l’hôpital "

Carole Venin, secrétaire générale de Force Ouvrière

"On est là pour défendre l’hôpital, pour les soignants mais surtout pour les patients ". C'est le cri d'alarme qu'est venue délivrer Carole Venin, secrétaire générale de Force Ouvrière au CHU de Dijon. "On est dans un système délétère où on nous dit on vous donne du plus, mais en réalité on vous donne du moins ".

Avec une augmentation de salaire, on aura des postes plus attractifs, donc une meilleure prise en charge des patients et des meilleures conditions de travail

Delphine Chrétien, aide-soignante de nuit et secrétaire générale CGT-CHS

Pour les syndicats, les hôpitaux manquent cruellement de personnel. Une situation qui les révolte. " Plus personne ne veut venir travailler à l’hôpital. Mais on veut montrer à la jeunesse que de travailler à l’hôpital peut être attractif. Tous les jours, on a des agents qui nous disent qu’ils ne vont pas bien. Lorsque nous crions un peu plus fort qu’il y a un manque de moyens, on nous donne quelques personnes en renfort. Mais 15 jours après, on se retrouve dans la même situation. C’est mettre un pansement sur une jambe de bois. Il faudrait traiter le problème en profondeur ."

Une hausse des salaires

" On demande une augmentation des salaires. Voilà des années que le point d’indice est gelé. Mais il n’a jamais été rattrapé ". Delphine Chrétien, aide-soignante de nuit dans une structure psychiatrique et secrétaire générale CGT-CHS est très remontée.

" Avec une augmentation de salaire, on aura des postes plus attractifs, donc une meilleure prise en charge des patients et des meilleures conditions de travail pour le personnel. On a été applaudi pendant la crise de la COVID et maintenant, on n’entend plus parler de nous. La psychiatrie est la dernière roue de la charrette dans le milieu hospitalier. On est en manque d’effectif mais aussi de lits ".

Les conditions ne sont pas bonnes pour enseigner sereinement

Mathilde COLAS-MIZON, professeure des écoles, CGT21

Les mêmes symptômes dans l'Education Nationale

" On a appris il y a quelques semaines qu’il y aura une coupe de 700 millions d’euros dans le budget de l’éducation nationale. Nous revendiquons un plan d’urgence pour l’École. En côte-d’Or, on a un manque de moyens qui est criant. C’est le cas du premier degré où il n’y a pas de remplaçants " alarme Mathilde COLAS-MIZON, professeure des écoles et membre de la CGT. " Déjà des années qu’on voit des coupes budgétaires, le nombre de postes qui réduit, des classes qui ferment, des classes qui sont surchargées. Les conditions ne sont pas bonnes pour enseigner sereinement ".

À Nevers, ils étaient 150 personnes à se rassembler devant la Préfecture pour ensuite défiler en cortège dans les rues du centre-ville.

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