Grève du 18 octobre : "au chômage, j'en prends plein la gueule comme quoi je serais une feignasse"

1500 à 2500 personnes ont défilé dans les rues de Dijon, ce mardi 18 octobre, pour demander des augmentations de salaires.

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1500 manifestants d'après la police. 2500 d'après l'intersyndicale CGT, FSU, Force Ouvrière et Solidaires. Salariés de la fonction publique, des transports, de l'énergie ou encore de la santé... tous unis derrière la même revendication : les hausse de salaires. Mais aussi, les conditions de travail, ou encore la retraite à 60 ans.

"Je suis au chômage, j'en prends plein la gueule comme quoi je serai une feignasse, témoigne cette manifestante avec un drapeau de l'union syndicale Solidaires sur l'épaule. Je subis de la discrimination syndicale, je ne trouve pas de taf, de toute façon il n'y en a pas. On n'a pas de sous, c'est un trop plein de tout. Je ne sais pas avec quoi je vais vivre le mois prochain, c'est compliqué"

Une mobilisation aussi pour soutenir les salariés des raffineries et protester contre leur réquisition par le gouvernement. "C'est un soutien pour l'exercice du droit de grève libre, nous explique cette étudiante de Sciences-Po Dijon. Et pour commencer un mouvement d'ampleur : si ça ne fonctionne pas aujourd'hui, ça fonctionnera peut-être un autre jour".

Inscrire le mouvement dans la durée

C'est précisément l'ambition de certains syndicats qui souhaitent inscrire ce mouvement dans la durée, comme Frédéric Pissot, le secrétaire général de la CGT de Côte-d'Or : "on sent qu'il y a un frémissement du côté du gouvernement, qui pense à dire aux entreprises qu'il faut renégocier les salaires. Mais il n'y pas que dans les raffineries qu'on est mobilisés, regardez Divia chez nous. Tant qu'il n'y aura pas de réponse satisfaisante sur cette question, il y aura d'autres journées d'action dans les semaines à venir".

Les cheminots, notamment, entendent bien profiter des vacances de la Toussaint, dès ce week-end, pour faire pression et négocier des hausses de salaires.

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