Plusieurs manifestations ont eu lieu en Bourgogne ce jeudi 29 septembre pour réclamer des augmentations de salaires et de pensions face à l'inflation. À Dijon, les manifestants étaient 1 200 selon la police et 1 500 selon les syndicats. Ils étaient environ 500 à Nevers.
C'est la première grande journée d'action de la rentrée. À l'appel de plusieurs syndicats, comme la CGT, Solidaires, ou encore la FSU, de nombreux salariés, fonctionnaires mais aussi étudiants et lycéens se mettent en grève, ce jeudi 29 septembre. Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes de Bourgogne pour réclamer une renégociation des salaires et pensions au regard de l'inflation.
Entre 1 500 et 1 200 personnes à Dijon
À Dijon, le cortège est parti à 14 heures de la place de la Libération. Selon la police, entre 1 200 personnes selon la police et 1 500 selon les syndicats sont retrouvées pour manifester dans le centre-ville : le cortège doit emprunter la rue de la Liberté, la place Darcy, le boulevard de Brosses et la place de la République, puis la rue Jean-Jacques Rousseau avant un retour place de la Libération.
Beaucoup de représentants de secteurs différents ont battu le pavé sous la pluie. "On ne se voit pas avec les conditions de travail qu'on a aujourd'hui travailler jusqu'à 65 ans, ce n'est pas concevable", explique une éducatrice spécialisée. "Il y a des manques de moyens humains, et les salaires ne suivent pas, quand on travaille à l'extérieur de Dijon et qu'il faut compter 150/200 euros par mois pour le diesel, on ne s'en sort pas."
Des retraités, des étudiants, ou encore des personnels "oubliés du Ségur de la Santé" se sont rassemblés pour signifier leur ras-le-bol face à une inflation galopante à près de 6%. "Le gouvernement a fait du saupoudrage avec une pseudo-loi pouvoir d'achat, mais les Français attendent une augmentation des salaires, des pensions. Pour l'instant le gouvernement ne donne aucun signe favorable à cela. Il faut qu'il écoute le peuple", estime Frederic Pissot, secrétaire départemental de la CGT Côte d'Or.
À Seurre, ce matin, une soixantaine de personnes se sont rassemblées devant le magasin Aldi. Les employés ont manifesté pour réclamer une renégociation salariale. "On a l'impression d'avoir un mur en face quand on veut négocier donc on lance un cri d'alerte, explique Loïc Negri, délégué syndical de la centrale Aldi à Beaune. Il faut que la direction parisienne nous entende pour donner l'aval aux régions pour négocier les salaires. On attend de vraies négociations avec les décideurs, parce que la direction gagne du temps avec des groupes de travail qui n'aboutissent à rien." Le syndicaliste indique que plus d'une dizaine de magasins sont mobilisés en France et qui n'ouvriront pas ce matin, "soit à peu près 20% du parc".
500 personnes à Nevers
Les salariés d'Aldi ont été rejoints par d'autres travailleurs, notamment du centre hospitalier local. Certains manifestants estiment "subir sans rien pouvoir faire" contraints à parfois "compter chaque centime". De nombreux secteurs sont touchés par la grève : les transports, les écoles, les cantines et restaurants universitaires, les fonctionnaires...
Des mobilisations ont également eu lieu ce matin à Nevers, où environ 500 personnes se sont rassemblées selon les syndicats, mais aussi à Sens, Chalon-sur-Saône et Mâcon.
Cet après-midi, dans l'Yonne, une manifestation a lieu à Auxerre, à 14h30 depuis le rond-point de géant et Saône-et-Loire, à Montceau-les-Mines, à 14 heures place de la mairie.
À Montbard, le rassemblement aura lieu à 17 heures.
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