Le tribunal de commerce de Dijon a placé en redressement judiciaire le groupe Centre électronique de l’audio-visuel et des transmissions (CEAT), basé à Longvic (Côte-d'Or). 250 employés voient leur emploi menacé.
L’année 2023 commence mal pour l’entreprise CEAT, basée à Longvic. Depuis le 12 janvier, le tribunal de commerce de Dijon a placé le groupe Centre électronique de l’audio-visuel et des transmissions (CEAT) en redressement judiciaire.
Un chiffre d'affaire en baisse
Depuis 2019, le chiffre d’affaire du groupe est en baisse, passant de 81,5 millions d’euros en 2018, à 33,4 millions en 2019, pour tomber à 28,3 millions en 2020. La société est notamment chargée de la réparation de produits electroniques (smartphones, objets connectés et mobilité urbaine logistique reverse). Elle travaille par exemple avec Samsung, Orange, Bouygues, Décathlon ou encore la Fnac et Darty qui lui confie les téléphones endommagés de leurs clients.
Cette décision surprend les employés et syndicalistes, avec notamment près de 693.000€ versés en 2018 aux actionnaires, 819 000€ en 2019 et 500 000€ en 2020, selon une organisation syndicale. "On ne comprend pas trop la gestion de l’entreprise. On nous dit que les gens achètent moins de téléphones, qu’il y a moins de travail, mais les salariés, eux, travaillent toujours autant", indique une source proche du dossier.
250 employés dans l'incertitude
La recherche de repreneurs ou d’investisseurs a débuté et le dépôt de dossier est possible jusqu’au 24 février 2023. A l’issue du redressement judiciaire, deux scénarios possibles : soit il y a un repreneur, et le sort des salariés sera entre ses mains. Soit il n’y en a pas, et la société sera placée en liquidation judiciaire, une procédure qui met fin à l’activité. Environ 250 employés sont donc sur la sellette et voient leur emploi menacé à Longvic.