Les autotests tant attendus par les grandes surfaces commencent à arriver dans la région. Certaines boîtes ont été livrées ce matin comme dans ce supermarché de Dijon (Côte-d’Or). Les clients sont déjà nombreux, en prévision notamment du Nouvel An.
Ils ont fait leur arrivée en grandes surfaces. Les autotests sont désormais disponibles dans certains supermarchés de Bourgogne-Franche-Comté, notamment à Dijon (Côte-d’Or). Les clients sont déjà nombreux à quelques heures du réveillon du 31 décembre.
"Il y a une très forte demande depuis le début de la semaine, depuis qu’on a eu l’autorisation de commercialiser ces autotests. Tous les jours, les clients nous les demandaient", confie William Thuel, gérant du magasin Intermarché Jean Jaurès à Dijon. Pour rappel, le gouvernement a autorisé ce mardi 28 décembre les grandes surfaces à vendre les autotests dans leurs rayons, jusqu'au 31 janvier 2022. Auparavant, ils étaient uniquement disponibles en pharmacie.
6,20 euros la boîte de 5 tests, contre 5 euros le test en pharmacie
L’Intermarché Jean Jaurès de Dijon a fait le choix de mettre à disposition les autotests à l’accueil de son magasin, afin d'encadrer la distribution. "Ce sont les hôtesses qui les distribuent aux clients qui en ont besoin. Avec les masques, on s’était aperçu que la distribution en libre-service était compliquée", décrit William Thuel. Au total, la boîte de 5 autotests est affichée à 6,20 euros, un prix coûtant. "C’est une boîte par foyer que nous donnons", précise le directeur du magasin.
Pour comparaison, un seul test en pharmacie coûte entre 4 et 5 euros. Cette cliente salue le différentiel de prix et la facilité d’accès aux tests en grande surface : "C’est bien parce que dans les pharmacies, c’est plus cher et ça permet à tout le monde d’en avoir".
Ce vendredi 31 décembre, l’ensemble des clients est venu se fournir en prévision de la soirée du Nouvel An. "Ce soir, on voudrait être clean en famille. On n’est pas nombreux mais on ne sait jamais. Donc je suis venu chercher une boîte pour être sûr. Et si jamais on est positif, on restera à la maison !", détaille un retraité. "C’est par précaution qu’on fait ça. Si on sort, il faut se faire tester, on fait attention. Je suis venue car en pharmacie il n’y en avait pas", ajoute une dame.
Qu'en est-il dans les autres grandes surfaces à Dijon ?
Mais Intermarché n'est pas la seule enseigne à proposer des autotests dans ses magasins. Les franchises Carrefour et Leclerc ont également annoncé qu'elles les vendront à leur client. Ce vendredi matin, nous nous sommes donc rendus dans d'autres supermarchés de l'agglomération dijonnaise pour essayer de nous procurer une précieuse boîte avant les festivités du Nouvel An.
Direction d'abord l’hypermarché Carrefour de la Toison d’Or où il est bien prévu d’en vendre, mais "à partir de mercredi… normalement !", nous explique un employé. Un client entend dire que Leclerc en a. Mais là aussi, c'est la déception. Celui de Chenôve n’en a pas, celui de la zone Cap Nord ne les a pas reçus.
Nous tentons alors une supérette de quartier. La gérante d’un Casino Shop déballe les marchandises tout juste livrées ce vendredi… mais pas d'autotests dans le lot. "J’ai bien entendu que nous aurons le droit d’en vendre, mais je n’ai pas de date".
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Si les clients saluent l’arrivée des autotests en grandes surfaces, pour Pierre-Olivier Variot, président de l'Union de syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) et pharmacien à Plombières-lès-Dijon, cette décision du gouvernement constitue une "faute politique grave". "Beaucoup de gens viennent en acheter juste pour être sûrs, et peuvent ne pas se déclarer s'ils sont positifs après", souffle-t-il.
Face à la concurrence des hypermarchés, les autotests pourraient devenir une denrée rare dans les officines une fois que les grandes surfaces auront rempli leurs stocks.
Un pharmacien rencontré ce vendredi 31 décembre nous a ainsi expliqué ne plus commander d'autotests en sachant qu'ils sont vendus pour des prix plus attractifs dans les zones commerciales.
