Bernard est le numéro 2 de la patrouille Breitling, dit « Charbo », depuis 17 ans. Manon est mécanicienne au sein de l’équipe depuis quelques mois seulement. Ils partagent une passion : l’aviation. Ils nous ouvrent les portes de leur univers et nous parlent d’eux.
Breitling Jet Team, c’est plus qu’un esprit d’équipe. C’est une vraie famille. A quelques jours du Meeting de France, à l’aéroport Dijon-Bourgogne, nous avons rencontré Bernard Charbonnel, pilote de la patrouille, et Manon Bossu, mécanicienne. Pour nous, ils ont renfilé leurs tenues et ont affiché fièrement les couleurs de leur patrouille.Bernard est le numéro 2 du Breitling Jet Team. « Charbo » est pilote depuis 17 ans pour la patrouille. Son surnom est simplement un raccourci de son nom de famille. « C’est une tradition dans l’Armée de l’air ! » Pendant les missions de combats aériens, les pilotes doivent pouvoir communiquer entre eux grâce à des noms cours et qui percutent.
Il a toujours des étoiles dans les yeux
Quand on demande à Charbo ce qui l’a amené à devenir pilote, il nous répond qu’il est « un cliché ». Alors qu’il avait 12 ou 13 ans, il tombe sur le feuilleton « Les chevaliers du ciel », avec Tanguy et Laverdure. Le programme a d’ailleurs été tourné en partie sur la B.A. 102 de Dijon.
L’ampoule s’est allumée. Ça a été un vrai déclic !
Charbo n’a pas perdu les étoiles dans ses yeux. Lorsqu’il parle de son métier, il en parle avec passion. C’est d’ailleurs le mot qu’il choisit d’utiliser pour résumer son activité. « C’est un métier de passion. »
Le gamin impressionné et admiratif des performances des Mirages III des personnages de la série, est toujours là. Alors en quête d’un métier prestigieux, c’est naturellement celui de pilote que Bernard a choisi.
C’est un métier d’exception parce qu’on crée des émotions dans notre public.
C’est ce dont Charbo est d’ailleurs le plus fier. A son tour, il fait briller les yeux des enfants qui lèvent la tête pour voir leur modèle jouer dans le ciel.
« On fait un spectacle complet, une chorégraphie »
Fumigènes, systèmes pyrotechniques, musique… tous les ingrédients sont réunis pour faire des voltiges dans le ciel un véritable show aérien. Comme tous chorégraphes, les mouvements sont répétés en boucle. Aucune place pour l’imprévu ! « Quand on est sept avions en même temps, on ne peut pas chacun improviser de notre côté. »
Est-ce que Charbo a peur ?
Jamais. Le pilote ne ressent que du stress et du « bon stress ». L’appréhension fait exceller et le pousse à être très concentré. Tellement concentré que lorsqu’il remet les pieds sur le sol, il lui faut du temps pour redescendre de son nuage. « Là-haut », Charbo est chez lui et se sent bien.Une autre qui se sent bien, c’est Manon. Du haut de ses 20 ans et de ses grands yeux clairs, elle est certaine de vouloir « rester les mains dans le cambouis ».
Elle est mécanicienne au sein du Breitling Jet Team. Elle baigne dans le milieu depuis toujours grâce à sa famille. Un parrain pilote sur un Triple 7 et un demi-frère pilote de chasse… Naturellement, Manon s’est dirigée vers un BAC pro en mécanique aéronautique et un BTS aéronautique. Originaire de Dijon, elle a toujours vu les avions voler.
Et j’ai toujours voulu être auprès d’eux pour les connaître davantage !
Souhait exaucé lorsque Breitling Jet Team lui donne l’opportunité de prendre soin des appareils. Aujourd’hui, Manon peut dire qu’elle a une grande connaissance des avions qu’elle bricole au quotidien. « Toujours moins que mes collègues qui sont là depuis 9 ou 14 ans mais quand même. »
Son métier consiste à préparer les avions avant les vols, enlever les sécurités pour les pilotes mais également accueillir des passagers et les « bréler » dans les avions. « Bréler », ça veut dire attacher, installer dans le milieu.
La routine est le principal danger
A Breitling, les mécaniciens n’ont pas de pilote attitré. « Il faut éviter la routine ! » Principale peur des mécaniciens, la routine finit par occulter certaines pratiques et peut mener à ne pas voir certains dysfonctionnements.
On risque de rater une panne et de mettre l’avion au tas...
Le lien entre pilotes et mécaniciens est très fort
Manon connaît très bien tous les pilotes et peut s’adapter à chacune de leur façon de travailler. C’est nécessaire. La confiance doit être de mise.
Être une femme mécanicienne, ça ne représente pas grand-chose
Je fais le même boulot que mes collègues et je veux être consacrée comme eux !
Le Meeting de France approche à grands pas
Charbo et Manon sont tous les deux très excités à l’idée d’accueillir le public sur leur base.
Pour lui, performer devant ses proches, sur la base natale des pilotes qui ont l’habitude de parcourir le monde, c’est un événement très particulier et émouvant.
Pour elle, c’est quelque chose de « beau » d’accueillir la Patrouille de France et d’autres avions. Elle qui débute dans le monde de l’aéronautique.
Le Meeting de France revient à Dijon
Dimanche 7 juillet 2019, l'aéroport de Dijon-Bourgogne accueille pour la deuxième fois le Meeting de France.Cette année encore, le show aérien rique d'être "renversant" avec :
- La patrouille de France, patrouille acrobatique officielle de l'Armée de l'air
- La Breitling Jet Team, première patrouille acrobatique civile au monde volant sur jets
- Le Bückler Bü 131 Jungman, un biplan d'entraînement utilisé par les Allemands durant la Seconde Guerre mondiale
- Un Extra 330, appareil de voltige d'entrainement et de compétition
- Un Rafale présenté par l'escadron de chasse 1/7 "Provence" de Saint-Dizier
- Ouverture du site à 9h.
- Pause entre 12h30 et 13h30.
- Fermeture définitive du site à 18h