Sabrina El Krete, dermopraticienne à Chevigny-Saint-Sauveur, a offert trois reconstructions de l'aréole mammaire au cours d'Octobre rose. Elle utilise la dermopigmentation pour permettre à des femmes victimes d'une ablation de sein de se rétablir.
Entre tatouage et aide thérapeutique : Sabrina El Krete est dermopraticienne. Elle corrige des imperfections physiques grâce à du maquillage permanent. Il y a deux ans et demi, elle a quitté le secteur du commerce, pour se consacrer à un métier qui "a du sens" et qui lui permet de "réparer les gens".
À l'occasion d'Octobre rose, elle a offert des reconstructions de l'aréole mammaire à trois femmes ayant subi une ablation d'un ou des deux seins. "J'avais déjà proposé une reconstruction gratuite l'an dernier, mais je n'avais pas eu de réponse", déplore-t-elle. "En offrir trois cette année, ça me permet de compenser pour l'année passée." Avec cette initiative, elle a souhaité permettre à ces femmes de mettre un point final à leur maladie.
Une reconstruction à la fois physique et psychologique
À l'origine de sa reconversion, une envie d'aider son fils, victime d'un handicap lourd ayant conduit à plusieurs opérations sur le crâne. "Mon fils avait beaucoup de cicatrices", explique Sabrina El Krete. "J'ai voulu savoir s'il était possible de camoufler ces cicatrices afin qu'on puisse se reconstruire."
Avant de lancer son activité, elle suit une formation en dermopigmentation correctrice. Pour elle, il n'est cependant pas question d'utiliser cette pratique de "maquillage permanent" seulement pour l'embellissement. Selon elle, il y a aussi une vraie dimension humaine dans sa démarche.
"Pour moi, l'aspect psychologique est très important", assure-t-elle. "Avant une reconstruction, je rencontre toujours la personne. On prend le temps de discuter, afin de savoir si elle est vraiment prête à voir son aréole recréée."
Pour procéder à cette reconstruction, la dermopraticienne travaille sur la colorimétrie, afin de se rapprocher au maximum des teintes de la peau de sa cliente. Pour tester les pigments, elle utilise une "fausse peau". Elle réalise également des croquis de l'aréole. "C'est important que la forme et les couleurs conviennent à la patiente. C'est une reconstruction physique aussi bien que psychologique", avance-t-elle.
En plus de son de la reconstruction de l'aréole mammaire, la dermopigmentation correctrice permet de dissimuler les brûlures, cicatrices, voire même les calvities.