Selon le syndicat étudiant Unef, étudier coutera plus cher cette année. En Bourgogne-Franche-Comté, c’est le coût des transports qui pèse particulièrement sur le budget des étudiants. Nous avons rencontré l’un d’entre eux, à Dijon.
Il n’a même pas commencé son année qu’Alinoé Gentaz a déjà 1500 euros de frais. Caution de son appartement, abonnement internet, frais d’inscription à la faculté… des coûts importants pour cet étudiant qui entre en 3e année de licence de psychologie à l’université de Dijon.
Il va devoir compter sur l’aide de ses parents. Mais il est aussi conscient qu’il devra faire des efforts. "Je me suis acheté un vélo. Ça coute moins cher qu’un abonnement à l’année au tram. A la fac, manger au restaurant universitaire, ça coute aussi moins cher. Se préparer sa gourde le matin, pour ne pas avoir à payer le café à la fac. Faire les applications anti-gaspi…", explique celui qui est également militant au syndicat étudiant Unef.
Un travail en parallèle de ses études
Dans ses placards, l’étudiant nous montre ses futurs repas. "Des pâtes, du riz, de la purée, des patates… Il n’y a pas énormément de légumes. Principalement des féculents, des choses qui tiennent au corps. Ça complique les choses. Déjà qu’on stresse pour les examens, si on ne mange pas équilibré, on est plus fatigué, on a moins d’énergie, et ça impacte la qualité des études, forcément", reconnaît-il.Alinoé Gentaz ne recevra aucune bourse cette année, contrairement à l’an dernier. Alors il va devoir travailler à côté de ses études. Deux nuits par semaine, il sera dans un internat à Dijon, pour compenser ce revenu manquant.
Travailler à côté de ses études, un impératif pour de nombreux étudiants. A l’université Bourgogne-Franche-Comté par exemple, un étudiant sur trois devrait en effet devenir salarié à la rentrée.
Le reportage de Fabienne Acosta, Tiphaine Pfeiffer, Emmanuel Picaut et Cécilia Ngoc