Une rentrée plus chère pour les étudiants de Dijon et Besançon

Les syndicats étudiants publient ce lundi 17 août leur enquête annuelle sur le coût de la vie étudiante. Selon l'UNEF, le budget moyen est en hausse de + 3.69% plombé par le contexte sanitaire. En Bourgogne Franche-Comté, c'est notamment le coût des transports qui pèse sur le budget des étudiants. 

Cette année encore, le coût moyen de la vie étudiante est en hausse selon l'enquête annuelle de l'UNEF. La hausse s'établit à + 3.69% par rapport à l'année précédente au niveau national. Autre indicateur publié par la Fage, autre syndicat étudiant, le coût de la rentrée étudiante. Il est estimé à 2 361€ en moyenne pour un étudiant en Licence. La hausse est de 3.21% sur un an. 
 

A Dijon et Besançon, des logements relativement abordables

Premier poste de dépense pour les étudiants, le logement. Selon l'UNEF, les loyers représentent 69% du budget étudiant. Au niveau national, ils augmentent de 2.41% en moyenne dans le parc privé. Mais en Bourgogne Franche-Comté, la hausse est plus contenue.

A Dijon, il faut compter en moyenne 404 euros pour un logement étudiant dans le parc privé (en hausse de 0.75% sur un an). A Besançon, le loyer moyen est légèrement inférieur à 385 euros par mois (+1.05% sur un an). Les deux villes universitaires se placent ainsi en dessous de la moyenne des villes de province à 450 euros. 
 

Des abonnements transport bien au dessus de la moyenne

C'est une caractéristique commune des villes de Dijon et Besançon, le coût des transports en commun parmi les plus élevés de France ! Sur 38 communes analysée par l'UNEF, les 2 villes figurent dans le top 5 de celles où l'abonnement pour les étudiants est le plus cher (hors Ile-de-France). A noter qu'avec ce niveau de tarifs, les autres villes disposent toutes d'au moins une ligne de métro.  

Dijon est ainsi la 3e ville la plus chère de France derrière Rennes et Lyon pour les étudiants non boursiers avec un abonnement annuel chiffré à 315 €. Depuis l'an dernier, un tarif plus avantageux a été mis en place pour les étudiants boursiers à 180 euros. A Besançon, le coût des transports est à peine moins élevé à 280 euros que l'étudiant soit ou non boursier. A noter que dans des villes comme Grenoble ou Toulouse, le coût annuel des transports pour les étudiants est inférieur à 150 euros. 

Une situation que dénonce l'UNEF. "Encore aujourd’hui, plusieurs villes ont des abonnements de transports au coût supérieur à 300€, et parfois le réseau de transport mis en place est loin de justifier de telle prix. Ainsi outre, la capitale, c’est le cas de Rennes (336 euros), Lyon (325 euros), Dijon (315 euros) ou encore Lille (302,2 euros)."
 

Hausse des mutuelles et surcoûts liés au Covid-19

Parmi les bonnes nouvelles, la baisse du prix du restaurant universitiare pour les étudiants boursiers au niveau national. Il sera cette année à seulement 1€. Pour les étudiants non boursiers, le tarif a été gelé et reste fixé à 3.30€. Les droits d'inscription à l'université restent également inchangés en cette rentrée.

En revanche, d'autres frais augmentent. C'est le cas par des complémentaires santé. Slon la Fage, les mutuelle étudiantes ont fait grimper leurs tarifs de 3.9 % (hors Ile-de-France) ce qui porte ce budget à 325.54 euros en moyenne. 

Les deux syndicats étudiants, UNEF et Fage constate également le surcoût lié au contexte sanitaire et qui pèsera sur le budget étudiant. Le coût des masques, obligatoires à l'université, est estimé à une trentaine d'euros par mois. "Des distributions gratuites doivent donc être assurées par chaque UFR dans l’ensemble des Universités en France et ce dès la rentrée" demande la FAGE. Autre conséquence, la perte de nombreux job étudiants en raison de la crise économique. "Près d’un étudiant·e sur deux est salarié·e en parallèle de ses études, explique l'UNEF. Or, nombre d’entre nous ont vu leur contrat rompu ou non renouvelé du fait de la crise sanitaire et économique. Il en va de même pour les stages. Ces revenus, affectant notre réussite, venaient compenser un système d’aides sociales ne répondant pas à nos besoins et sont donc en diminution."

Enfin, les deux syndicats soulignent chaque les frais particuliers qui pèsent sur les étudiantes. La Fage souligne le phénomène de précarité menstruelle accru pour les étudiantes. L'UNEF insiste de son coté sur un creusement de l'écart de budget entre étudiantes et étudiants. Le syndicat estime à 534,12 € par an le budget moyen supplémentaire supporté par les étudiantes. 
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