Coût de la vie étudiante : les propositions d'un syndicat étudiant contre la vie chère

La lutte contre la vie chère et la défense du pouvoir d'achat des étudiants sont au coeur des revendications des syndicats étudiants. L'UNEF a pour sa part rédigé un rapport sur le coût de la vie étudiante, publié en août dernier. Dijon possède 34 000 étudiants, ce n'est pas la plus mal classée.

L'Unef a pointé du doigt dans son rapport 2019 plusieurs points :
- la hausse des frais obligatoires (inscriptions, contribution à la vie étudiante et de campus)
- la hausse des loyers et des frais de restauration
- une augmentation générale du coût de la vie

En Bourgogne, la ville de Dijon n'est pas la pire
Selon le président de l'Unef Bourgogne, Arthur Sabatier, "Dijon est classée 28ème sur 42, et se situe dans la moitié inférieure des villes étudiantes les plus chères."
Par exemple, les loyers moyens sont de 401€ cette année, soit une augmentation de 0,5% par rapport à l'année dernière. 
Mais comme le souligne Arthur Sabatier, "cela peut paraître une hausse peu importante, mais combiné à la baisse des APL, la compensation à la charge des étudiants est énorme"
A Dijon, le coût de la vie a augmenté de 1,71%.
Parmi les quelques avancées "toujours bonnes à prendre", Dijon Métropole a opté pour un tarif solidaire pour les étudiants boursiers pour le réseau de transport Divia sur Dijon. Ces étudiants ne payent que 180€ à l'année, soit une baisse de 43% sur le tarif normal.

Logement étudiant
Comme partout, comme le souligne Arthur Sabatier, "il y a un manque de logements étudiants généralisé, ainsi toute politique nationale favorisant la construction et l'augmentation du parc de logements étudiant est à soutenir. Devant l'urgence de la situation, toutes les mesures sont appréciées".

Bourses et aides individuelles
"Il faut une refonte totale du système boursier, car cela force les étudiants à se salarier. La proportion d'étudiants salariés se situe entre un tiers et la moitié des étudiants. Cette activité salariée est aussi la première cause d'échec dans les études."
Le syndicat étudiant souhaite que les étudiants puissent s'extrairent de la précarité, dépendants d'activité salariée, compromettant parfois leurs études.
Cette année, à l'Université de Bourgogne, 46% des néo-bacheliers (titulaires du bac arrivant sur le campus) sont boursiers. Un chiffre en hausse, la moyenne étant d'environ un tiers.

Une aide au cas par cas
L'Unef porpose une aide au cas par cas pour les étudiants les plus défavorisés, et un accompagnement auprès des services du CROUS, notamment les aides d'urgences et le recours aux assistantes sociales.
Par ailleurs, l'Unef organise des évènements solidaires, comme par exemple une bourse aux livres, pour permettre aux étudiants d'acquérir des ouvrages à bas prix.

Préconisations
L'Unef souhaite que le coût de la restauration scolaire soit gelé.
"Parfois, c'est le seul repas équilibré pour les étudiants dans la journée, c'est un repas essentiel"' insiste Arthur Sabatier.
Le prix moyen d'un repas type "cafétéria" est de 5,22€ (en hausse de 1,4% par rapport à l'année dernière)
Le prix moyen d'un repas tarif "Restau U" est de 3,30€ (en hausse par rapport à l'année dernière)

 
Le reportage d'Emmanuel Pinsonneaux et Damien Rabeisen
Intervenants : 

  • Ambre Adamiak, vice-présidente à la vie et à la démocratie étudiante Université de Bourgogne




 
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