L’association d’Usagers des Transports de Bourgogne et Franche-Comté s’insurge contre la grille des tarifs Divia pour le Grand Dijon, notamment à destination des étudiants.
Les tarifs Divia avaient déjà fait l’objet d’une polémique lors de la rentrée scolaire en septembre. Le Pass 18/25 ans, établi à 30 euros mensuels pour des voyages illimités sur bus et tramways, ne prévoit en effet pas de dérogation ou tarif spécial pour les étudiants, à l’exception des boursiers des échelons 6 et 7 soit 3 000 étudiants.Il existe une mesure dérogatoire mais à destination uniquement des lycéens de plus de 18 ans en classe de première, seconde, ou terminale, résidant du Grand Dijon, (ils peuvent bénéficier du Pass 5-17 à 12,50 € mensuel).
Ces tarifs ont été votés en Conseil Communautaire ces derniers jours. Ce vote a fait réagir l’Association d’Usagers des Transports de Bourgogne et Franche-Comté. Elle a publié un communiqué :
“Alors qu’il y a quelques jours, nous étions nombreux à nous féliciter de la décision du Grand Dijon de faire voter des nouveaux tarifs étudiants, le texte voté en Conseil Communautaire nous laisse un goût amer. En d’autres termes, si les discours officiels faisaient état d’une hausse généralisée du pass « demandeur d’emploi » (sous-entendu pour tout les chômeurs) de 0 à 6€, et d’une baisse généralisée des tarifs pour tout les moins de 25 ans boursiers, il se trouve qu’il n’en est rien.
Pour les demandeurs d’emploi, il faudra être bénéficiaire de la CMU ! Ce qui fera baisser drastiquement le nombre de bénéficiaires. Peu de chômeurs sont concernés par la CMU.
Pour les étudiants, c’est encore pire : il faudra être bénéficiaire d’une bourse à échelon 6 ou 7, soit plus de 500€ par mois. Ce qui signifie qu’au mieux, 3000 jeunes, selon l’association étudiante Génération Campus, seront concernés.
Pour l’association Au fil des réseaux, c’est purement inacceptable. C’est un retour en arrière majeur sur les tarifs sociaux de Divia. Nous sommes stupéfaits de constater que le Grand Dijon ne prend pas plus en compte la problématique de la précarité, malgré un chômage toujours en hausse, et une précarisation des étudiants qui ne se résout pas”.