Du 11 au 16 mars se déroulent en Bourgogne des actions dans le cadre du 'World Cleanup day', la 5ème édition de la journée mondiale du nettoyage numérique. A travers le monde, le numérique représente 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, soit plus de 34 milliards d’équipements à travers le monde.
Afin de sensibiliser le public aux enjeux de l’empreinte numérique à travers le monde, l’Institut du Numérique responsable en association avec le “World Cleanup day” organisent depuis 2019 les journées du nettoyage numérique.
Le numérique, c’est d’abord du matériel
Par “nettoyage numérique”, il faut d’abord se tourner vers l’empreinte carbone laissée par le matériel informatique et digital (équipements réseau, serveurs, ordinateurs, téléphones portables, tablettes). Par exemple, les déchets d’équipements électriques et électroniques totalisaient 53 millions de tonnes en 2019. Une empreinte numérique qui aggrave le réchauffement climatique.
Le numérique, c’est aussi des usages
Le numérique “responsable”, c’est quoi ? Elodie Cannard est responsable adjointe au Pôle Webmarketing de Akyos Communications à Dijon. Cette société est créatrice de sites web, et propose des solutions à des entreprises pour améliorer leur visibilité sur internet et leurs performances commerciales. Elodie va animer des ateliers qui vont se dérouler en leurs locaux à l’occasion de l’événement.
Un atelier "nettoyage de données"
Comment fait-on pour nettoyer ses données, par exemple sa boîte mail ? Cela paraît pourtant simple, mais cela a une empreinte carbone, de nettoyer ses mails, comme l'explique Elodie Cannard : “Par exemple l’application “Cleanfox” qui fait le travail pour nous, elle filtre et nettoie les messages indésirables. Se poser la question de combien de mails j’ai dans ma boîte mail, combien de mails j’ai dans la boîte de spam c’est aussi faire un rapport avec quelque chose de plus concret. Par exemple, si on garde un mail pendant un an, cela a autant d’empreinte carbone qu’un sac plastique.”
Pour les mails, garder un mail pendant un an, cela peut avoir une incidence : “le fichier informatique est stocké sur les serveurs. Faire de la place sert à de nouveaux mails. De plus, on peut se poser la question, si j’ai gardé un mail pendant un an et que je ne l’ai pas regardé, à quoi ça sert ? De même à quoi cela sert de garder des mails de notification de livraisons de colis, autant libérer de l’espace, cela fait moins de données.
Le spam, c’est la plus grosse consommation de données, ce ne sont pas les mails directs, nous allons sensibiliser à les supprimer dans sa boîte mail. A notre niveau, on ne peut rien y faire.”
Autre “ménage” dans la boîte mail, Elodie conseille de se désabonner aux newsletters qu’on ne lit jamais. Cela permet d’éviter de générer l’envoi, car cela fait un trafic de données inutile.
Un autre aspect à prendre en compte, l’occupation sur le réseau liée à la consommation de vidéos : “les services de streaming tels que Netflix, Amazon Prime, Youtube, toute la vidéo qui passe par les box.”
Atelier éco-gestes numériques
Elodie propose aussi des pistes pour réduire chez soi une consommation énergétique ou de données : “Par exemple en visio, on réduit la qualité de la caméra, quand on présente un document, on met sa caméra en off. Ou bien comment bien imprimer.“
Les bonnes pratiques “anti-gaspi” s’appliquent aussi au numérique : “On peut intervenir aussi au niveau de l’économie d’énergie : éteindre son ordinateur, son écran, plutôt que de le laisser en veille entre midi et deux par exemple.”
Atelier sur l’analyse du recyclage
L’atelier souhaite ainsi mettre l’accent sur les équipements reconditionnés ou sur les réparations ou dons : “On veut sensibiliser au fait que la fabrication d’un ordinateur a le plus gros impact au niveau de l’empreinte carbone. Sur 100% de l’empreinte carbone d’un ordinateur, 79% provient de sa fabrication" ou bien se poser la question “est-ce pertinent de se tourner vers de nouveaux modèles d’ordinateurs ou de téléphones portables ? On n’a pas forcément besoin du tout dernier modèle.”
D’une façon générale, les ateliers souhaitent sensibiliser les particuliers aux usages : “Les gens qui viennent aux ateliers peuvent repartir avec des bonnes pratiques à mettre en place, même si cela ne va pas changer la face du monde, qu’il y ait au moins cette prise de conscience que tout le monde n’a pas.”
En pratique, cela se passera en Côte-d'Or, jeudi 14 mars de 18h à 20h30 animé par Elodie Cannard dans les locaux d’Akyos Communications, 5 rue de Mayence à Dijon.
Les autres événements de la région sont disponibles sur la carte suivante ou sur le site des Digital Cleanup day.