Dijon : Zoé Richard, une joueuse de tennis qui monte

Zoé Richard, jeune joueuse de tennis de 21 ans, née et formée à Dijon, est en train de percer sur le circuit français. Investie complètement dans son jeu depuis quelques mois, elle n'est toutefois pas encore Porte d'Auteuil mais tout de même aux portes du circuit mondial.

Ce n'est pas encore Roland Garros, mais les rêves d'exploit naissent toujours sur des petits courts. Même le froid hivernal d'une salle de Longvic, dans la banlieue de Dijon n'y changera rien; Surtout lorsqu'on est une enfant de la balle comme Zoé Richard.

"Ma mère était prof de tennis. Donc depuis toute petite, il y a des balles et des raquettes qui traînent à la maison, confie la jeune femme. Ça a été la première à m'amener sur un terrain et j'ai directement accroché. En grandissant, j'ai toujours adoré ça. Mon esprit de compétition s'est développé encore plus et les rêves ont grandi. Donc j'ai envie d'aller toujours plus loin."

Depuis ses premières frappes à trois ans, sa progression est constante même si elle a longtemps dû concilier tennis et études jusqu'à son bac. Elle peut désormais se concentrer sur son jeu depuis quelques mois. Et les résultats sont là. "Ça va vraiment vite, explique son sparring-partner Gwendal Hoerth. Surtout, elle prend du temps sur son adversaire à chaque fois et c'est ça qui est le plus difficile. On ne peut jamais poser son jeu, on est dépendant d'elle."

"Zoé est une joueuse qui est plutôt attaquante, avec des chemins de jeu plutôt courts, ajoute son entraîneur François Ousset. D'ailleurs, la difficulté pour elle est d'arriver à faire des bons choix sur des balles. Est-ce qu'elle doit attaquer ? Est-ce qu'elle doit défendre ? Donc il faut qu'elle arrive à gagner un petit peu en patience."

 

Un travail physique et mental

À 21 ans, Zoé Richard a donc mis les bouchées doubles depuis que ses journées sont remplies exclusivement de petites balles jaunes. Cinq heures d'entraînement quotidien avec un passage obligatoire en musculation. Elle travaille avec un coach anglais habitué aux rugbymen, de quoi gagner en force de frappe.

Mais l'autre match qu'a mené Zoé, c'est surtout loin des courts et des salles de sport. Un combat sur elle-même. Elle a travaillé avec la préparatrice mentale Aude Lefranc sur les pensées parasites qui l'ont parfois conduite dans le filet. Une donnée invisible mais essentielle en tennis. "Tout se joue très vite, détaille la préparatrice. Donc le moindre parasite, une attention qui n'est pas positionnée au bon endroit, c'est une perte de temps, c'est un coup qui n'est pas tapé exactement comme on sait le faire à l'entraînement."

"C'est vrai que je serai plus en concurrence avec moi-même sur le terrain plutôt qu'avec l'adversaire, reconnaît Zoé Richard. Donc une fois qu'on repasse à un contre un, ce que j'essaye de plus en plus de faire, d'un coup ça devient plus simple et on regarde au bon endroit les bonnes choses à faire pour gagner le match. Ça devient tout de suite plus efficace."

Sur le terrain, les résultats suivent. Elle est désormais aux portes du Top 50 français. Ses derniers résultats et sa qualité de jeu ont fait du bruit jusqu'aux États-Unis. Zoé Richard est à un tournant de sa carrière, à elle de saisir le rebond. "C'est plus un déclic dans la tête plutôt que dans le jeu, explique-t-elle. C'est vraiment voir ce qu'on veut et ne rien lâcher. Parce qu'il n'y a plus personne qui lâche rien, c'est la guerre sur le terrain. Et puis le déclic financier aussi qu'il faut suivre. Parce que si on n'a pas les sous pour partir, on ne peut pas faire de matchs et on ne peut pas progresser."

Même si le confinement a mis un coup de frein à ses ambitions, elle doit désormais écumer les tournois du monde entier pour se faire sa place.

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