Sparse en sursis : le ton décalé va réussir à passer l'été

Le magazine alternatif trimestriel de Bourgogne-Franche-Comté "Sparse" a lancé cet été une souscription de soutien, une première pour cette publication d'informations qui existe depuis 2012. La crise sanitaire n'a pas permis de produire une édition papier pour l'été.

Cela pourrait être un appel de détresse, mais l'humour n'est pas loin : le magazine Sparse, dont les bureaux sont basés à Dijon, a lancé une souscription au début de l'été. "Sparse a besoin de vous" dit l'appel.
A travers la souscription, le magazine propose une offre numérique pour l'été proposant : "les coins les plus agréables de la région, des bons plans, des endroits inédits à découvrir, des choses à voir, à sentir ou à goûter, des recommandations, des jeux et bien sûr les meilleures vannes de France."


Pas d'édition papier pour l'été

Le dernier numéro (N°30) du trimestriel est sorti en mars, et le numéro de l'été aurait du sortir en juin. Ce magazine gratuit n'a pas pu être diffusé dans les lieux habituels (lieux culturels, cafés, restaurants...), compte-tenu des conditions particulières d'accueil du public et de fréquentation. 

"C'est la première fois que cela arrive !" assure Pierre-Olivier Bobo, le directeur de la publication de Sparse.
Une édition digitale a été créée pour l'été : "le guide de l'été mieux"
En fait, afin de se procurer l'édition digitale, il faut payer une contribution
qui va permettre au magazine de passer le cap difficile de la crise sanitaire et de couvrir ses charges.

Pierre-Olivier Bobo explique que : "Le mag est financé en partie par la publicité, forcément en juin, la difficulté arrivant ; les annonceurs se désengagent. Le coût de diffusion d’un magazine papier, c'est 10 000 euros !"
 

Une période de confinement difficile

Comme la diffusion du magazine est liée au secteur culturel, les deux mois et demi de confinement ont eu un impact : le chômage partiel a touché la petite structure associative de Sparse Média.
En effet, le bureau est composé de deux salariés permanents, d'un employé en service civique (9 mois, 24 h/semaine) et surtout d'une quarantaine d'adhérents bénévoles, contributeurs à l'élaboration du magazine (rédaction, photos, relecture)
Néanmoins, comme le souligne Pierre-Antoine Bobo, "le confinement nous a donné des idées, comme aller sur le numérique pour liver des choses différentes, et c'est ce que nous avons fait avec le supplément été"
 

Un magazine alternatif, qui dure !

Sparse est apparu en 2012 sur la Bourgogne-Franche-Comté dans un paysage médiatique où le ton décalé et l'humour figuraient peu.
La marque de fabrique de "Sparse" a réussi à s'installer dans la Grande Région. 
Pierre-Antoine Bobo rappelle, au sujet des lecteurs du magazine : "Le lectorat n'est pas que culturel, il y a une communauté existante sur la Bourgogne-Franche-Comté, intéressée sur ce qui se passe autour de chez elle. On a le sentiment d’avoir une audience et un lectorat; la collecte de fonds nous confirme qu’ils sont là !"
La crise sanitaire a été perçue comme un "grain de sable qui a bloqué les choses. Tout allait plutôt pas mal pour nous, on était était sur une bonne dynamique jusqu'à présent. On espère pouvoir reprendre le cours des choses !"

En ligne de mire, la rentrée

Dernier point, qui est plutôt positif : la souscription lancée au début de l'été a rapporté 7000 euros, "donc une bonne partie a été collectée, dans l'objectif des 10 000 euros attendus.On a bon espoir de sortir un numéro papier en Septembre" confirme Pierre-Antoine Bobo.

 
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