Le conseil d'administration de l'université de Bourgogne s'est réuni vendredi 8 juillet 2016. A cette occasion, plusieurs syndicats appellaient à un rassemblement à la mi-journée. Selon eux, "l’humain est une variable d’ajustement budgétaire" et la situation de l'emploi y est tendue.
La CGT, le SGEN-CFDT, la FSU, le SNSUP, le SNPTES ainsi que A&I-UNSA Education appellent à un rassemblement vendredi 8 juillet 2016 à midi sur le campus, là où le conseil d'administration de l'université doit se réunir. Ils ont publié un communiqué pour expliquer les raisons de leur mécontentement. Selon eux, plusieurs décisions et orientations du président Alain Bonnin provoquent des tensions sur l'emploi.
Des "coupes" dans les contrats ?
Les syndicats estiment que "35 CDD ne seront pas renouvelés en septembre, que de nombreux postes seront gelés (au moins 15 postes d’ATER, mais aussi des postes d’enseignants-chercheurs et de BIATSS)". Ils dénoncent également dans leur communiqué la méthode utilisée, jugée "inhumaine : un simple courrier, ou des propositions contradictoires". La présidence de son côté, estime avoir réduit la précarité et augmenté le budget formation et les primes.
Un budget tendu
Selon les syndicats, "le président refuse de mener une politique qui maintiendrait les moyens nécessaires en personnels à l’université afin qu’elle puisse assurer ses missions". Alain Bonnin n'a pas nié que la situation budgétaire de l'UB est difficile, mais il l'impute notamment à la situation nationale, tendue aussi dans la plupart des établissements.
Les bâtiments plutôt que "l'humain" ?
Autre point de désaccord : selon les syndicats, la priorité de la présidence "va au bâti plutôt qu’aux femmes et aux hommes de l’université" et les conditions d'études risquent de se dégrader si Alain Bonnin ne change pas de politique. Le président lui, estime n'avoir jamais caché que des efforts budgétaires étaient nécessaires.
Reportage avec : Denis Guvenatam, CGT et Marc Neveu, SNESUP FSU Dijon