La vie continue et les examens aussi, à l’université. Cette semaine de rentrée est aussi celle des partiels du premier semestre pour beaucoup d’étudiants, soulagés de pouvoir les passer en présentiel, comme sur le campus de Dijon. Des sessions de rattrapage seront organisées pour ceux qui doivent s’isoler pour cause de covid.
C’est l’heure de la rentrée ce lundi 3 janvier 2022. L’isolement imposé aux cas positifs covid peut empêcher des écoliers, collégiens ou lycéens de suivre les cours. Pour les étudiants, pas de changement. Il faut dire que l’enjeu est important pour eux, ils passent en ce moment leurs examens de fin de premier semestre. En cas d’absence, des sessions de rattrapage doivent être planifiées. Mais face à l’incertitude des mois à venir, et après les difficultés des deux dernières années, certains sont prêts à prendre le risque de venir dans les amphithéâtres coûte que coûte.
2 semaines d’examens sur le campus de Dijon
Devant les amphithéâtres Aristote-Platon, un groupe d’étudiants en première année d’histoire attend, philosophe, de passer sa 2ème épreuve du jour. « On a reçu toutes les consignes hier, au dernier moment » explique Victor. « Quand j’ai vu le mail arriver, j’étais en train de réviser, ça m’a donné un coup de stress, j’ai eu peur d’une annulation à cause des nouvelles mesures sanitaires ! »
Parmi les recommandations, ne pas oublier sa carte d’étudiant, demandée à l’entrée, son masque, se désinfecter les mains, éviter de boire ou de manger. Dans cette filière, les examens sont répartis sur plusieurs semaines, avant et après les vacances de Noël, du 3 au 13 janvier.
« Ces 2 années là sont hard. Ce n’est pas une vie ».
Bastien, étudiant en histoire
Pour ces élèves qui découvrent la vie étudiante, c’est tout un apprentissage. « Ce matin, on était convoqués dans des salles en médecine, à l’autre bout de la fac. On a failli se perdre ! Ça devait être pour nous espacer » renchérit Bastien. « Mais je n’ai pas vu de gel à l’entrée et il n’y avait pas d’aération. Là ça va, ça durait seulement une heure et demi. J’appréhende les plus longues épreuves de 4 heures, avec le masque en plus, ça n’aide pas à se concentrer ».
Des craintes justifiées aussi par les mauvais souvenirs de sa classe de terminale, avec une préparation au Bac très mal vécue. « Ces 2 années là sont hard. Ce n’est pas une vie ».
Sentiment partagé par Régina, en réorientation, c’est sa "deuxième première" année de fac après une tentative en histoire de l’art. « L’an dernier, j’ai connu les partiels en distanciel, c’était horrible. Les cours en visioconférence, ce n’était pas intéressant. J’ai loupé mon année ».
Devant la bibliothèque universitaire, Marianne et Sarah-Lou discutent avant le début de leurs partiels, demain. Elles savent que 3 amphithéâtres sont prévus pour assurer de bonnes distances. En faculté de biologie, elles ont vécu « la galère » l’an dernier des cours à distance, mais avec des examens en présentiel. Elles se réjouissent qu’il n’y ait pas de retour en arrière.
Trop d’enjeux pour rater les examens
Peu de cas de covid dans l’entourage des étudiants rencontrés, mais des cas contact, censés ne pas se présenter aux examens. C’est la situation de Laura*, dont l’une des amies a été déclarée positive ce week-end, mais asymptomatique. « Il y a trop d’incertitudes pour la suite. Je vais prendre le risque d’y aller quand même, des profs se demandent déjà si on va pouvoir tenir comme ça jusqu’à la fin de l’année ».
* prénom modifié pour garantir l'anonymat
Maintenir les examens en présentiel
L’organisation des partiels est un défi pour l’université de Bourgogne qui assure « faire attention ». « Masques, gel pour les mains, désinfection des locaux, il n’y a pas eu de changement suite aux dernières annonces ».
Les filières concernées par les examens en ce début janvier sont nombreuses : langues et communication, lettres, philosophie, sciences du langage ou sciences humaines. En revanche, l’épreuve a déjà eu lieu en décembre en droit et sciences économique et politique tout comme en médecine.
Pour les étudiants testés positifs, chaque filière fera du « sur-mesure » en mettant en place un rattrapage, selon le nombre de personnes concernées.