Viticulture : pourquoi la Bourgogne se met au vin bio petit à petit ?

L’engouement pour les vins bio se confirme dans le monde entier. D’ici 2021, la France devrait devenir le premier consommateur mondial de vins biologiques. La Bourgogne s’y met peu à peu pour répondre à cette demande grandissante.
 

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Certains consommateurs veulent surtout « éviter de consommer des vins avec des pesticides », d’autres recherchent la « différence de goût » qui existe entre le bio et le non-bio.
Résultat de cette évolution : la France devrait devenir le premier consommateur mondial de vins bio en 2021, selon l'institut britannique IWSR qui suit les marchés des alcools dans 157 pays.

Selon les prévisions, en 2021 la France consommera deux fois plus de vin bio qu'en 2013 et détrônera l'Allemagne qui est actuellement le premier pays consommateur.
Parmi les signes annonciateurs de cette vague de fond, il y a par exemple le nombre grandissant de vins bio proposés par les magasins. Mais, ce n'est pas la Bourgogne qui offre le plus de choix.

"On trouve davantage de vins bio dans le sud de la France, car ils font plus la démarche d’avoir la certification bio, alors que les vignerons bourguignons ne cherchent pas forcément à avoir ce label sur leurs étiquettes", déclare Sébastien Bole, gérant du magasin Hyperboissons, dans l'agglomération dijonnaise.

 

Dans la région Bourgogne-Franche-Comté, on compte 444 domaines de vins certifiés, soit 11% des surfaces viticoles.
Depuis 3 ans le rythme des conversions s'accélère.

Un vin produit dans l'Union européenne est certifié bio s'il respecte un cahier des charges qui interdit le recours aux engrais chimiques, aux pesticides de synthèse et aux OGM. L'emploi des additifs et des auxiliaires oenologiques est interdit et le niveau de soufre est limité. La certification bio est obtenue au bout d'une conversion qui dure trois ans.

Fred Gueugneau, viticulteur à Fontaines, en Saône-et-Loire, s’est lancé dans cette démarche. Son exploitation est en cours de conversion. "On a des conditions climatiques qui font qu’aujourd’hui ce n’est pas simple", dit-il, notamment quand il faut se passer de certains produits qui permettent de lutter contre les maladies. "Il y a des régions où c’est un peu plus simple, car il y a moins d’humidité, plus de vent."
  
A la Maison des vins de la côte chalonnaise, on reconnaît que les vins bio sont encore rares dans le coin, même s’ils sont chaque année plus nombreux. "Pas mal de domaines sont en train de se convertir", assure Roelof Ligtmans, président de la maison des vins de Chalon. "Environ 5% de la production est en bio dans la côte chalonnaise et je pense que ce chiffre va augmenter dans les prochaines années."
Pour les viticulteurs bourguignons comme les autres, il s’agit désormais de ne pas rater le virage du bio.
 
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