Au premier jour du procès de la fusillade de Beaune, les accusés nient toujours avoir voulu tuer

Ce jeudi 16 novembre 2023 s'est ouvert à Dijon le procès de la fusillade de Beaune. Deux hommes sont accusés d'avoir tiré sur des jeunes du quartier Saint-Jacques de Beaune en juillet 2018, en blessant deux grièvement. En ce premier jour d'audience, les accusés sont revenus sur les faits.

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Plus de cinq ans après les faits, le procès de Jean-Philippe K. et Loïc B., accusés d'avoir voulu donner la mort à des jeunes du quartier Saint-Jacques de Beaune (Côte-d'Or) en 2018, s'ouvre devant la cour d'assises de Dijon. 

19h00 : La dernière partie de la journée débute. Une femme de 27 ans, Sophie (le prénom a été modifié) s'approche à la barre. Elle explique avoir entretenu une relation avec Jean-Philippe K. au moment des faits. La témoin a été placée en garde à vue dans cette affaire puis sous le statut de témoin assisté. 

Le soir du 29 juillet, les deux hommes se trouvent chez Sophie et empruntent sa Clio rouge pour se rendre à Beaune. Après la première scène, ils reviennent chez elle et récupèrent dans la cave le fusil de chasse qui sera utilisé par la suite lors de la deuxième scène. Pendant ce temps, Sophie dort au domicile de Jean-Philippe K. pour garder sa fille.

Les victimes parleront demain

La journée du vendredi 17 novembre sera consacrée aux victimes. Elles reviendront sur les faits du 30 juillet 2018.

18h00 : Jean-Philippe K. est interrogé par la présidente sur son arrivée au quartier Saint-Jacques la première fois. L'accusé explique n'être pas passé par de l'herbe mais avoir longé le city-stade dans un chemin. "Mes souvenirs me disent qu'on est passé par un accès interdit et on est arrivé au niveau du kiosque", explique l'accusé. Pour lui, il n'est pas passé par des marches. 

Loïc B. répète qu'il était endormi à leur arrivée. "Je n'ai pas de souvenir d'avoir été dans l'herbe. J'ai juste le souvenir d'être dans une impasse et qu'on tape le banc en partant", témoigne-t-il. Il dit également regretter qu'une véritable reconstitution n'ait pas eu lieu. En effet, seule une modélisation 3D du lieu a été faite. Cette modélisation est diffusée sur les écrans.

L'avocat général demande qu’une photo du banc percuté soit diffusée. "Ce banc ne peut pas se trouver sur un trajet de fuite. Vous êtes allé chercher ce banc en évitant une personne ?", demande-t-il à Jean-Philippe K. Ce dernier confirme.

17h33 : La visio est terminée. L'autre policier, présent dans la salle d'audience, est interrogé par la présidente. "Est-ce que ce quartier était une zone difficile ? Était-ce un point de deal connu, surveillé par le commissariat de Beaune ?"

"On va relativiser, on est à Beaune. C'est un quartier où on peut avoir des interpellations liées au trafic de stupéfiants, mais pas plus que d'autres quartiers de la ville", répond l'OPJ.

Une vue satellite de la zone des faits est projetée. La présidente tente de retracer avec l'aide du policier le trajet effectué par la Clio rouge et de comprendre la cartographie des lieux. "Je trouve qu'on n'a pas des plans très éclairants dans ce dossier", souffle-t-elle.

17h10 : Après le long récit du policier, la présidente prend la parole et note que les moyens déployés pour l'enquête sont importants. "C'est venu crescendo. Jusqu'à l'interpellation, l'enquête est assez classique pour nous, à la PJ", répond l'officier de police judiciaire. "Mais il a été convenu avec le parquet qu'il fallait les interpeller rapidement."

16h46 : L'officier de police judiciaire revient sur l'enquête qui a mené à l'interpellation de Loïc B. et Jean-Philippe K. le 10 août 2018. Après les faits de Beaune, les deux hommes ont pris la fuite vers le sud de la France. Le 10 août au matin, les gendarmes de Vignon-sur-Verdon (Var) repèrent la Seat avec laquelle les auteurs de la fusillade ont fui.

Suite à quoi la BRI de Marseille engage une filature car la Seat roule pendant 80 kilomètres en direction des Bouches-du-Rhône. Dans le même temps, les forces de l'ordre de Dijon sont en route vers le sud. Alors que la Seat est arrêtée à proximité d'un bureau de tabac, Jean-Phlippe K. va s'acheter des cigarettes et est interpellé.

Des interpellations spectaculaires

Loïc B., resté au volant de la voiture à l'arrêt, tente de se dégager quand trois véhicules de la BRI l'encerclent. En voulant prendre la fuite, il blesse un policier à la jambe puis traverse la route à grande vitesse avant de s'engager dans une impasse. Il percute un bloc de granit et est forcé de laisser la voiture sur place. Il prend alors la fuite à pied et un hélicoptère est appelé en renfort pour le retrouver.

Il sera interpellé en début de soirée dans un restaurant armé d'un couteau à pain avec lequel il menace les agents de la BRI. Dans la voiture, des plaques d'immatriculations et d'autres objets dérobés pendant des cambriolages sont retrouvés. Sur les écrans de la salle d'audience, l'OPJ continue son exposé et revient sur les déclarations faites par les deux individus en garde à vue.

16h00 : L'audience reprend après une suspension. Deux officiers de police judiciaire sont invités à s'exprimer, l'un en présentiel, l'autre en visio.

Le policier présent en salle d'audience était d'astreinte la nuit du 29 au 30 juillet et faisait partie des premiers officiers de police à se rendre sur les lieux le 30 juillet 2018 pour des constatations. Devant la cour, il revient sur les événements de la nuit et des jours qui ont suivi.

Avant le tour de questions, un officier de la police judiciaire est ensuite joint en visioconférence depuis Tours. Saisit dès le lendemain de faits, il a participé à l'enquête en flagrance. Il décrit la scène qu'il a constatée le 30 juillet. "On constate que les chaises sur lesquelles étaient les personnes sont criblées de plomb ainsi que du sang. On retrouve aussi de nombreuses claquettes sur le sol, ce qui nous laisse à penser que les jeunes ont pris la fuite et n'ont pas vu venir les tirs", dépose-t-il.

Neuf personnes ont entendu des insultes racistes

D'après les témoignages des voisins, la Renault Clio que conduisait Jean-Philippe K. se dirigeait vers les jeunes après l'altercation. "Les jeunes ont tenté de construire une barricade mais la voiture l'a percutée. Ils ont pris la fuite et le passager aurait menacé les jeunes comme quoi ils allaient revenir armés pour tuer les jeunes. Parmi les victimes et les témoins qui étaient aux fenêtres, neuf ont entendu des insultes racistes comme 'bande de bougnoules'." Pour rappel, les deux accusés nient depuis le début avoir prononcé ces mots.

15h00 : La présidente signifie à Loïc B. que la préparation du retour à Beaune a tout l'air d'une intention et donc d'un acte prémédité. "Rien de tout ça. On était bourrés, un peu cons et on est remontés à Dijon en disant qu'on allait revenir leur faire peur", répond l'accusé, plutôt tendu.

Après plusieurs questions de la part des différents avocats, le ton monte entre l'accusé et maître Billard, avocat des parties civiles au sujet de ce qui s'est dit lors de l'arrivée des deux hommes à Beaune pour la première fois. "Ne renvoyez pas vos interlocuteurs en leur disant qu'ils ont mal lu le dossier. Je vous préviens que vous devrez beaucoup vous répéter pendant ces sept jours d'audiences", intervient la présidente pour calmer les esprits.

14h35 : Le court de la nuit continue. La version de Loïc B. diffère sur certains points de celle de Jean-Philippe K. : pour lui, l'arme était à l'avant de la Mercedes et c'est lui qui l'a chargée tandis que Jean-Philippe K. affirmait que le fusil de chasse était déjà chargé quand ils l'ont récupéré à Dijon, chez une amie. "Je ne voulais pas laisser ce fusil chez moi, il y avait ma fille", se justifie Loïc B.

En même temps qu'il récupère le fusil de chasse, Loïc B. s'est équipé en prenant avec lui un masque du film "V pour Vendetta" pour ne pas être reconnu. L'accusé assure qu'à leur retour à Beaune, son compère et lui voulaient effrayer les jeunes.

On ne voulait pas blesser qui que ce soit. L'intention était de faire peur

Loïc B.

Une fois de retour sur les lieux, Jean-Philippe K. sort de la voiture avec l'arme pendant que Loïc B. reste à l'intérieur. "Quand vous entendez les tirs, est-ce que vous entendez aussi des cris ?", lui demande la présidente. "Je n'ai rien entendu, c'est allé très vite. Je suis juste sorti pour ramasser les étuis et on est parti", lui répond Loïc B.

"C'est quand même assez surprenant de rien avoir vu, rien avoir entendu, surtout qu'il a eu plusieurs blessés", lui lance la présidente. Loïc B. assure qu'il n'a pris connaissance de la gravité des faits seulement le lendemain, lorsque l'affaire fait la une des médias locaux et nationaux.

14h10 : L'audience reprend avec l'interrogatoire de Loïc B, le deuxième accusé. La présidente retrace avec lui l'après-midi et la soirée du 29 juillet 2018. Tout comme Jean-Philippe K., il explique avoir consommé de l'alcool et du cannabis ce jour-là. Il ajoute qu'à cette époque, il fumait "entre quinze et vingt joints par jour". L'accusé ajoute qu'il "comatait" dans la voiture entre le moment où les deux hommes quittent le domicile du frère de Jean-Philippe K. et leur arrivée sur les lieux, à Beaune.

Un coup de poing, une bombe lacrymo, et la situation dégénère

Il revient sur le moment où un homme les interpelle alors qu'ils arrivent avec leur voiture dans le quartier Saint-Jacques. "Au début, ce n'était pas injurieux. Il nous demande ce qu'on fait dans notre quartier. Je lui dit qu'on se promène et qu'on est aussi chez nous. J'ai pris une patate et c'est parti en insultes", décrit l'accusé, lunettes sur le nez.

Il continue en expliquant qu'il a ensuite utilisé une bombe lacrymogène contre l'homme. "Ça tombait bien qu'il y en ait une dans la voiture", lui lance la présidente. "Ça tombait bien oui", lui répond l'accusé. D'après lui, des cailloux ont été lancés sur la voiture et les personnes présentes autour de la voiture ont tenté de l'ouvrir. "Ils ont aussi voulu bloquer notre route avec des poubelles et le conducteur essaie de s'extirper", ajoute-t-il.

Il reconnaît avoir dit aux jeunes du quartier Saint-Jacques que lui et Jean-Philippe K. allaient revenir. 

12h45 : L'enquêteur de personnalité conclut la lecture de son rapport qui fait ressortir la vie très compliquée de l'accusé entre placements pendant l'enfance et l'adolescence et des séjours en prison. "J'ai le sentiment qu'il y a eu des mains tendues. Des membres de la famille ont essayé de l'aider mais ils ont peu à peu lâché. Jean-Philippe K. était donc assez seul", ajoute la présidente. 

"Il refusait l'aide des gens. Dans l'adolescence, il s'est construit une forme de toute puissance. Il a développé une mise à distance quasi systématique des adultes qui proposaient de lui venir en aide", confirme Alain Bourgeon.

"C'est vrai que l'enfance était dure. La confiance à l'adulte a mis du temps à venir", approuve l'accusé qui explique n'avoir eu aucun contact avec sa famille depuis les faits de 2018. Pas même avec son frère, le dernier membre de sa famille qu'il côtoyait jusqu'alors.

L'audience est suspendue et reprendra à 14h.

12h15 : L'audience reprend après une courte suspension. Alain Bourgeon, enquêteur de personnalité de Jean-Philippe K., est entendu. L'enquête a été réalisée en 2019 quand l'homme était incarcéré à Besançon.

Un parcours de vie "chaotique"

L'accusé est né à Dijon en 1987. Il est le dernier d'une fratrie de trois enfants. L'enquêteur de personnalité parle d'un parcours de vie "chaotique, sur fond de violences". Son père était un homme alcoolique et violent. Alain Bourgeon explique qu'il n'a pas pu correctement s'occuper de ses enfants après le décès de la mère de Jean-Phlippe K, âgé de 10 ans au moment du drame. 

Enfant, il est placé avec son frère et sa sœur dans un foyer, puis dans une famille d'accueil. Jean-Philippe K. est ensuite envoyé seul dans une autre famille d'accueil puis à nouveau dans un foyer dont il sera exclu pour des faits de violences sur le personnel. Jusqu'à sa majorité, il est placé dans de nombreuses structures et enchaîne les exclusions.

L'enquêteur de personnalité termine le parcours de vie de l'accusé en informant qu'il est père de deux enfants.

11h50 : Le récit de la nuit du 29 au 30 juillet 2018 continue. Jean-Philippe K. raconte qu'après la deuxième scène à Beaune, lui et Loïc B. sont revenus à Dijon et que l'arme pourrait avoir été enterrée dans un bois appartenant à la mère de Loïc B. "Le véhicule, il finit brûlé", ajoute Jean-Phlippe K.

L'avocat des parties civiles Samuel Estève fait remarquer à l'accusé que ses versions ont beaucoup varié entre sa garde à et vue et l'instruction. Jean-Philippe K. répond que c'est à des causes des médicaments qu'il prenait parce qu'il vivait mal l'isolement.

11h35 : La présidente interroge toujours Jean-Philippe K. sur ce qu'il s'est passé après la première scène à Beaune. "On a pris une arme pour tirer en l'air et faire peur", explique l'accusé qui s'est assis en raison d'un mal de dos. Pour lui, elle n'était pas destinée à tuer. "Vous vous doutez que quand on arrive avec un fusil de chasse, ça peut mal tourner ?", lui fait remarquer la présidente.

"C'était de la déconnade, on n'est pas des bandits"

"Votre retour à Beaune est quand même organisé ? Changer de voiture, prendre une arme, changer d'habits pour ne pas être reconnus...", demande la présidente à l'accusé qui reste sans réponse. "Ça craint de dire ça, mais c'était de la déconnade. On voulait juste faire peur, on n'est pas des bandits."

Cette fois, Jean-Philippe K. est passager du véhicule. Il raconte avoir saisi l'arme et avoir tiré sur les broussailles une fois de retour à Beaune. "J'ai vérifié qu'il n'y avait personne dans les broussailles", assure-t-il. "Vous auriez pu tirer en l'air pour faire peur. Là, vous auriez été sûr de ne toucher personne", rétorque la présidente.

11h12 : La présidente revient avec Jean-Philippe K. sur la journée du 29 juillet 2018. Ce jour-là, les deux hommes sont chez le frère de Jean-Philippe K. Devant la présidente, ce dernier explique avoir bu de l'alcool et consommé du cannabis.

"Ensuite, on a repris la voiture à la recherche de monsieur C.", continue l'accusé, les bras croisés. "Mais je ne pensais pas qu'il allait se passer tout ce qu'il s'est passé."  Ce monsieur C. aurait volé une voiture appartenant à Loïc B.

"C'est le hasard. On tournait dans Beaune et on est tombés là", explique-t-il quand la présidente lui demande pourquoi il est arrivé sur les lieux avec Loïc B. (qui était passager). L'accusé explique qu'un homme s'approche du véhicule. "Avant même de s'approcher, il crie 'Qu'est-ce que vous foutez là ? Vous n'avez rien à faire là'."

Un attroupement autour de la Clio rouge

Jean-Philippe K. explique que son passager a utilisé une bombe lacrymogène après avoir reçu un coup de poing. Un attroupement s'est ensuite formé avant que des insultes ne fusent. L'accusé nie toujours avoir entendu ou prononcé des insultes racistes.

"J'ai pris peur. Ils ont tenté d'ouvrir les portes arrière. Là, j'ai paniqué, j'ai enclenché la première et je suis parti", continue l'accusé qui explique avoir tout fait en sorte pour ne pas percuter les jeunes, au contraire de ce qu'affirment les victimes.

"On s'est dit que ça n'allait pas se passer comme ça"

L'accusé explique avoir ensuite voulu faire peur aux jeunes en retournant sur les lieux quelques heures plus tard avec un autre véhicule, une Mercedes grise volée. "On s'est dit que ça n'allait pas se passer comme ça."

11h10 : La présidente rappelle que les accusés ne seront jugés que sur les deux scènes du 30 juillet 2018. Loïc B. ne sera donc pas jugé pour avoir blessé un policier lors de leur interpellation, chose que l'accusé ignorait.

10h38 : L'audience reprend par la lecture de la décision de renvoi par la présidente. Elle revient sur les faits du 30 juillet 2018. Dans le box, les deux accusés écoutent. Lorsque la présidente évoque les insultes racistes, Jean-Philippe K. lève les yeux au ciel.

Les deux accusés sont actuellement en détention pour d'autres affaires. Jean-Philippe K. devait comparaître libre mais est détenu depuis début octobre.

10h05 : L'audience est suspendue et reprendra à 10h20.

09h48 : Les débats commencent par l'appel de témoins et des experts.

09h39 : Le jury est définitivement constitué et la présidente déclare les débats ouverts. Dans la salle, plusieurs victimes sont présentes.

09h30 : Jean-Philippe K. et Loïc B. sont respectivement défendus par Ornella Spatafora et Marine Berthelon. Les deux hommes assistent à la composition du jury. En face d'eux, Samuel Estève et Pierre-Henry Billard défendent une vingtaine de victimes. Plusieurs associations de lutte contre le racisme se sont également constituées parties civiles.

09h21 : L'audience vient de s'ouvrir. Dans le box des accusés, les deux accusés sont assis, entourés de policiers. Jean-Philippe K., pull bleu sur les épaules, se présente à la cour. Le deuxième accusé, Loïc B., porte une barbe et des lunettes. Il observe la salle d'audience avant le tirage au sort des jurés.

Le contexte : Dans la nuit du 29 au 30 juillet 2018, les deux hommes s'en sont pris à une quinzaine de jeunes qui se trouvaient au milieu du quartier Saint-Jacques, au sud de Beaune. Ils sont accusés d'avoir tiré avec une arme à feu sur ces personnes et d'avoir proféré des insultes racistes. 

S'ils reconnaissent leur présence à Beaune ce soir-là, les accusés nient avoir voulu donner la mort à ces jeunes et d'avoir prononcé ces insultes racistes. Le procès devrait tourner autour de ces deux points.

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