Le baccalauréat 2022 a débuté, ce mercredi 11 mai. Pour la première fois, les élèves de terminale ont passé les "nouvelles" épreuves de spécialité issues de la réforme de 2019, après deux ans de perturbation dues à la pandémie de Covid-19. Illustration au lycée de Brochon (Côte-d'Or).
Dans la cour du lycée Stephen Liégeard, à Brochon (Côte-d'Or), c'est l'effervescence. À 14 heures, ce mercredi 11 mai, le coup d'envoi des épreuves du bac est officiellement lancé. Et contrairement aux années précédentes, ce n'est pas la philosophie qui ouvre les festivités, mais les enseignements de spécialité (EDS).
Une grande première pour les spécialités
Issues de la réforme du baccalauréat général et technologique de 2019, ces épreuves n'ont jamais pu avoir lieu en présentiel. Annulées en 2020 et en 2021, elles auraient dû avoir lieu en mars pour l'édition 2022 du bac, avant d'être finalement repoussées à la mi-mai.
"C'est de la pression, car elles sont coefficient 16, c'est énorme", indique Bléona, élève de terminale, qui a passé l'épreuve de sciences économiques et sociales. "Surtout que ça a été compliqué pour nous. En seconde, on a été coupé à la moitié, en première, on a fait deux semaines sur trois puis une semaine sur deux... On a l'impression qu'ils ne l'ont pas pris en compte."
Les épreuves d'EDS sont espacées sur trois jours, du 11 jusqu'au 13 mai. À noter que les résultats seront dévoilés en même temps que ceux des autres matières, le 5 juillet prochain.
Pas de grand bouleversement dans l'organisation
Puisqu'elles sont organisées pour la première fois, doit-on s'attendre à des couacs d'organisation pour les EDS ? Pour Philippe Brassac, proviseur du lycée Stephen Liégeard, aucune raison de s'inquiéter.
"Ces épreuves ont lieu un peu plus tôt dans l'année", explique-t-il. "Ce qui change, c'est juste qu'il faut anticiper d'un mois par rapport à ce qu'on avait l'habitude de faire, pour le bac général."
"Ces épreuves de spécialité, elles sont passées comme les anciennes épreuves", abonde Pierre N'Gahane, recteur de l'académie de Dijon. "La période Covid a été très compliquée à gérer, mais maintenant on arrive à avoir quelque chose de stabilisé. On a des bons repères."
Au total, les épreuves terminales, dont les épreuves d'enseignement de spécialité, comptent pour 60% dans la notation de l'examen. Les 40% restants reposent sur le contrôle continu.
Dans l'académie de Dijon, plus de 8 000 élèves de terminale générale passent les épreuves de spécialité, pour environ 2 800 en filière technologique.