Gouvernement : ces Bourguignons qui ont occupé des postes de ministres

Alors que l'on attend encore la composition du nouveau gouvernement d'Elisabeth Borne, France 3 Bourgogne se penche sur les Bourguignons qui ont occupé un siège de ministre ou de secrétaire d'État ces dernières années.

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François Rebsamen

Le maire de Dijon va-t-il retourner à Paris ? Le suspense reste entier, même si le mois dernier, François Rebsamen disait ne pas être intéressé par un poste de ministre. L’ex-figure de proue du PS, âgé de 70 ans, connaît en tout cas l’exercice : ministre du Travail sous François Hollande de 2014 à 2015, il connaît un mandat difficile, miné par les chiffres du chômage en nette hausse. Il retourne à la mairie de Dijon après le décès de son remplaçant, Alain Millot. Mis à part cette année d’interruption, François Rebsamen occupe la mairie de Dijon depuis 19 ans. Ancien président du groupe socialiste au Sénat de 2011 à 2014, il apporte lors de la dernière présidentielle 2022 son soutien à Emmanuel Macron et prend ses distances avec le PS. Début avril, il lance la Fédération progressiste, qui vise à “attirer tous les déçus du PS”.

Roselyne Bachelot

Née en 1946 à Nevers, la ministre sortante de la Culture sous le quinquennat Macron a exercé de nombreux mandats gouvernementaux. Issue du RPR (ex-UMP, ex-LR), elle devient ministre de l’Ecologie sous Jacques Chirac au sein du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin de 2002 à 2004. Elle est ensuite ministre de la Santé et des Sports sous Nicolas Sarkozy de 2007 à 2010, dans le gouvernement de François Fillon, avant de basculer au ministère des Solidarités et de la Cohésion sociale de fin 2010 à 2012. À l’issue de ce mandat, Roselyne Bachelot quitte également son siège de députée pour se consacrer aux médias : elle devient chroniqueuse TV sur D8 dans l’émission Le Grand 8, présentée par Laurence Ferrari. L’ancienne ministre multiplie les apparitions télévisées, en tant qu’animatrice, chroniqueuse et même comédienne - elle interprète en 2018 la pièce de théâtre Les monologues du vagin en compagnie de Myriam El Khomri et Marlène Schiappa, elles aussi passées par le gouvernement.

Roselyne Bachelot fait son retour au gouvernement en 2020, sollicitée par Emmanuel Macron pour prendre le portefeuille de la Culture, un poste qu’elle exerce jusqu’à maintenant. Roselyne Bachelot a vécu principalement en Loire-Atlantique,où elle a étudié, travaillé et exercé plusieurs mandats politiques, mais la septuagénaire garde des attaches dans la Nièvre. En décembre 2020, alors que la culture est à l’arrêt en pleine vague de covid, elle inaugure à Nevers la maison de la culture Marcel Narquin, du nom de son oncle, décédé quelques mois plus tôt, qui fut délégué du général de Gaulle dans la Nièvre et adjoint au maire de Nevers.

Jean-Baptiste Lemoyne

Va-t-il conserver son poste, en obtenir un autre ou bien quitter le gouvernement ? Né dans les Hauts-de-Seine, Jean-Baptiste Lemoyne a des attaches dans l’Yonne : sa famille est originaire de Vallery, près de Sens. Il est actuellement ministre délégué chargé du Tourisme, des Français de l’étranger et de la Francophonie depuis 2020. Il est aussi ministre délégué des Petites et moyennes entreprises, un portefeuille qu’il ne gère que depuis cinq mois, après la démission en catastrophe d’Alain Griset en décembre 2021, condamné pour “déclaration incomplète ou mensongère” de son patrimoine. Avant cela, Jean-Baptiste Lemoyne était secrétaire d’Etat à l’Europe et aux Affaires étrangères de 2017 à 2020, toujours sous Emmanuel Macron.

Issu de la droite (UMP puis LR), Jean-Baptiste Lemoyne a également été maire de Vallery, conseiller départemental et général de l’Yonne et vice-président de sa communauté de communes.

Benjamin Griveaux

Né à Saint-Rémy, en périphérie de Chalon-sur-Saône, Benjamin Griveaux occupe le poste de secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances pendant cinq mois, puis devient porte-parole du gouvernement de fin 2017 à début 2019, sous le quinquennat Macron et le gouvernement Philippe. Benjamin Griveaux est élu conseiller municipal de Chalon-sur-Saône en 2008, sur la liste de Christophe Sirugue, maire socialiste de 2008 à 2014. Il est en parallèle conseiller général de Saône-et-Loire de 2008 à 2015.

En 2020, il se présente aux élections municipales de Paris, mais retire sa candidature après ce qui deviendra “l’affaire Griveaux” : la publication sur internet d’une vidéo à caractère sexuel par l’activiste russe Piotr Pavlenski. Depuis, Benjamin Griveaux a quitté la vie politique.

Rachida Dati

Également native de Saint-Rémy en Saône-et-Loire, Rachida Dati, 56 ans, grandit dans le quartier des Prés-Saint-Jean à Chalon-sur-Saône. De 2007 à 2009, elle est ministre de la Justice sous Nicolas Sarkozy, au sein du gouvernement Fillon. Elle est notamment à l’origine de l’importante réforme de la carte judiciaire, qui réduit le nombre de tribunaux pour se concentrer sur les grands pôles.

Rachida Dati est par la suite élue eurodéputée de 2009 à 2019, en parallèle de son mandat de maire du 7e arrondissement de Paris, renouvelé depuis 2008. En 2020, elle se présente aux municipales de la capitale mais est battue par la maire sortante, la socialiste Anne Hidalgo.

Arnaud Montebourg

Député, ministre, candidat à la présidentielle et apiculteur : né à Clamecy dans la Nièvre, Arnaud Montebourg, 59 ans aujourd’hui, a multiplié les casquettes. Il grandit sur la côte viticole en Côte-d’Or, suit un cursus de droit à Dijon et adhère au Parti socialiste à cette époque. Arnaud Montebourg est député de Saône-et-Loire pendant 15 ans, de 1997 à 2012, également président du conseil général de Saône-et-Loire de 2008 à 2012. C’est cette année-là qu’il intègre le gouvernement de Jean-Marc Ayrault puis de Manuel Valls, sous la présidence de François Hollande : il occupe la fonction de ministre de l’Économie, du Redressement productif et du Numérique pendant deux ans, de 2012 à 2014. Après le second remaniement, il quitte ses fonctions et revient en politique en 2016 : on se souvient de son discours au mont Beuvray, près de Bibracte, entre Saône-et-Loire et Nièvre.

Un an plus tard, il se présente à la primaire citoyenne préalable à la présidentielle 2017 et termine troisième, derrière Manuel Valls et Benoît Hamon. En 2022, Arnaud Montebourg revient à nouveau : il annonce, à Clamecy, être candidat à la présidentielle pour “la remontada de la France”. Plombé par de très faibles intentions de vote et des maladresses (notamment cette série de coups de fil passés aux autres candidats de gauche pour tenter de former une union), Arnaud Montebourg finit par abandonner la course à l’investiture en janvier 2022.

Thomas Thévenoud

Le Dijonnais de 48 ans reste, à ce jour, le ministre ayant exercé le plus court mandat de la Ve République : nommé secrétaire d’État au Commerce extérieur, au Tourisme et aux Français de l’étranger, il n’occupe ce poste que pendant neuf jours. Il démissionne, mis en cause par plusieurs médias nationaux qui l’accusent de fraude fiscale : non-déclaration de revenus, non-paiement de ses impôts, de son appartement parisien et d’autres factures. Thomas Thévenoud se défend en expliquant qu’il souffre de “phobie administrative”, une sortie largement raillée par l’opposition.

En 2015, les Finances publiques portent plainte pour fraude fiscale : Thomas Thévenoud est condamné en appel à un an de prison avec sursis et un an d’inéligibilité. Natif de Dijon, Thomas Thévenoud passe une partie de sa vie à Mâcon et Montceau-les-Mines. Conseiller général de Saône-et-Loire de 2008 à 2015 (sous la présidence d’Arnaud Montebourg), il est aussi élu député de Saône-et-Loire de 2012 à 2017 sous l’étiquette PS.

François Patriat

Natif de Semur-en-Auxois, François Patriat, 79 ans, est d’abord secrétaire d’Etat chargé des PME, du Commerce et de l’Artisanat de 2000 à 2002, sous la cohabitation Chirac-Jospin. Il prend ensuite très brièvement le portefeuille de l’Agriculture et de la Pêche de février à mai 2002, jusqu’à l’élection présidentielle suivante. Figure du PS pendant plus de 40 ans avant d’apporter son soutien à Emmanuel Macron en 2017, François Patriat préside le Conseil régional de Bourgogne de 2004 à 2015, jusqu’à la fusion régionale avec la Franche-Comté. Il est actuellement sénateur de Côte-d’Or depuis près de 14 ans.

François Sauvadet

Ministre de la Fonction publique de 2011 jusqu’à la présidentielle de 2012, François Sauvadet reçoit ce portefeuille après le second remaniement du gouvernement Fillon sous Nicolas Sarkozy. Il succède alors à Georges Tron, mis en cause - puis condamné par la suite - pour viols et agressions sexuelles. Aux commandes de ce ministère, François Sauvadet est notamment à l’origine de la loi qui porte son nom, ayant pour objectif de faciliter l’accès à l’emploi CDI des agents en CDD dans la fonction publique et à encourager la parité.Au niveau local, François Sauvadet est avant tout président du Conseil départemental de Côte-d’Or (ex-conseil général) et ce depuis 2008. Il fut également député de la 4e circonscription de Côte-d’Or pendant 23 ans, de 1993 à 2016 et maire de Vitteaux de 1995 à 2008.

Gérard Collomb

À 74 ans, Gérard Collomb est avant tout connu pour avoir tenu la mairie de Lyon pendant 18 ans, mais il faut se souvenir qu’il est natif de Chalon-sur-Saône, en Saône-et-Loire. Figure historique du PS avant de rallier LREM en 2016, Gérard Collomb devient ministre de l’Intérieur sous le gouvernement d’Edouard Philippe et la présidence Macron, un poste qu’il occupe moins d’un an et demi. En 2018, empêtré dans l’affaire Benalla et accusé d’avoir couvert les agissements d’Alexandre Benalla, chargé de mission à l’Elysée, Gérard Collomb annonce qu’il quitte son poste de ministre pour se représenter à la mairie de Lyon. Sa démission est d’abord refusée par Emmanuel Macron, mais Gérard Collomb finit par quitter son poste.

En 2019, il est visé par une enquête préliminaire pour soupçons de détournements de fonds publics. Aux élections métropolitaines de Lyon, Gérard Collomb se présente initialement sous l’étiquette LREM mais se voit retirer son investiture après avoir annoncé son alliance avec Les Républicains. C’est finalement un candidat écologiste, Grégory Doucet, issue de la “vague verte” des municipales 2020, qui prend les clés de la ville. 

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