À Dijon, 260 agents publics s’attèlent à mettre sous pli les professions de foi des candidats au second tour des élections législatives. Certains s’occupent aussi des bulletins qui seront en bureau de vote ce dimanche 19 juin. Plus de 360 000 enveloppes sont préparées.
Ils sont chargés de remplir les enveloppes, de les coller, ou de plier les professions de foi. Bref, à chaque binôme son style. 260 agents participent à la mise sous pli des professions de foi du second tour des législatives. Ils doivent mettre sous pli 360 000 enveloppes de propagandes électorales pour le département de la Côte d’Or.
À la différence de l’élection présidentielle qui compte deux semaines entre les deux tours, l'entre-deux tour est beaucoup plus court pour les législatives : une semaine seulement. Les agents sont arrivés à 13h30, ce mercredi 15 juin. Normalement, ils doivent revenir le lendemain mais tout dépend de l’avancement du jour. C’était sans compter sur la chaleur qui ralentit l’effort.
Des agents motivés
Pour Younes Kelati et Paul Gourillon, ça va vite. Les deux hommes travaillent au service informatique du conseil départemental. "On veut faire le plus de carton possible, on aimerait bien atteindre les 500 euros" confient-ils. Les agents chargés de la mise sous pli sont payés à l’enveloppe mais pour l’instant le taux n’est pas encore défini. Il y a une légère ambiance d’usine dans le hall.
Certains agents, comme Yamina Bendahmane qui travaille à la mairie de Dijon, ne regardent même plus leurs mains, le geste est maîtrisé. "On est taquet là ! Le cerveau a assimilé. Je fais de manière presque automatique mais je n’arrive pas à compter le nombre d'enveloppes." dit-elle en riant.
S'investir pour les élections
Participer à la mise sous pli peut aussi être une forme d’engagement citoyen pour certains agents. "On a tous un rôle à jouer pendant les élections, c’est un travail d’équipe. On s'investit pour que les votes se passent bien. C’est de la solidarité, un très bon exemple pour les politiques".
En plus de participer au bon déroulé des élections, la mise sous pli est aussi le moyen de voir ce qu’il se passe en amont. Quelques agents avaient déjà vécu l’expérience mais sous une autre forme. Ils pouvaient récupérer les lots pour les mettre sous pli à domicile. Malgré l’urgence, la tâche se passe quand même dans la convivialité. "On se tire la bourre entre nous ou avec les tables d’à côté, ça nous fait rire. On rencontre des gens aussi" raconte ce Côte-d'Orien.
"En général si on vient faire de la mise pli c’est qu’on a quand même des convictions et qu’on vote, c’est logique. On vient faire notre devoir de Français" indiquent Laurent Roustaing et Luca Peugeot qui travaillent aux archives départementales de Côte-d'Or.
Fabien Sudry, préfet de la Bourgogne-Franche-Comté et de la Côte-d'Or était sur place pour encourager les agents publics. "Les élections c’est le cœur de la vie démocratique, et donc que les agents publics participent à cet exercice, c’est une belle mission ! ", explique t-il.
Un processus important
Pour recruter ces 260 agents de l'État, le préfet Fabien Sudry a signé un appel à candidatures pour recruter des volontaires de l'État. Les volontaires ont reçu au mois de mai une convocation avec un mode d’emploi. Il y a un chef de table qui s’occupe de sept à huit tables. Ils font le relai avec le bureau des élections.
Pour information, les candidats peuvent faire un recours s’ils considèrent qu’il y a eu défaillance au niveau de la propagande électorale. Une fois les professions de foi mise sous pli, ce seront les agents postaux qui rentreront dans la mécanique. Ils auront jusqu’à samedi pour distribuer les professions de foi dans les boîtes aux lettres des Côte-d’Oriens inscrits sur les listes électorales.