La campagne pour injecter une troisième dose de vaccin contre le Covid-19 aux résidents des Ehpad débute ce lundi 13 septembre. À Longvic (Côte-d'Or), l'Ehpad Marcel Jacquelinet organise la sienne mardi. L'infirmière coordinatrice de l'établissement nous explique comment cela va se passer.
Pour renforcer leurs défenses immunitaires face au Covid-19, les aînés vont pouvoir bénéficier d'une troisième dose de vaccin. Il faut pour cela satisfaire à deux conditions : avoir plus de 65 ans et avoir reçu sa deuxième dose il y a plus de six mois.
Les résidents des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), vaccinés pour les premiers dès le mois de janvier 2021, sont tout particulièrement visés par la campagne qui débute ce lundi 13 septembre 2021. À l'Ehpad Marcel Jacquelinet, à Longvic (Côte-d'Or), près de Dijon, tout est prêt pour vacciner les résidents qui le souhaitent mardi 14.
Les premiers vaccins avaient été administrés au sein de la structure le 11 janvier dernier. "Les résidents étaient, en grande majorité, volontaires pour la vaccination. On n'en a eu que 7 [sur 71] qui n'ont pas adhéré à la vaccination. Soit c'était un souhait des familles ou des tuteurs, soit c'était un souhait du résident lui-même. À ce jour, il nous reste six personnes qui sont dans ce cas là, toujours avec aucune vaccination", précise Mylène Leduc, infirmière coordinatrice de l'établissement.
L'ensemble des résidents éligibles va être vacciné en une seule journée. Un médecin se rendra au sein de l'Ehpad pour vacciner les 56 personnes éligibles à la troisième dose. L'établissement n'a pas eu de difficulté à obtenir le nombre de doses nécessaires, fournies par la pharmacie de l'hôpital de Dijon. Et le personnel n'a pas eu de mal à convaincre les résidents de repasser par la case piqûre une troisième fois. "On a recueilli le consentement des personnes sans soucis. Tout le monde a suivi pour la troisième dose", indique Mylène Leduc.
Certains ont posé quelques questions. Mais ils ont bien conscience que l'immunité diminue au fil du temps. Et ils sont très contents depuis la vaccination d'avoir pu retrouver une liberté au sein de l'Ehpad et retrouver leurs familles.
Mylène Leduc, infirmière coordinatrice
Restrictions levées
Les résidents, qui ont vécu quinze jours de confinement strict en chambre lors de la première vague, profitent de leur liberté retrouvée. Les restrictions ont pu être levées petit à petit au sein de l'établissement. Aujourd'hui, ils peuvent voir leurs familles, avec pass sanitaire, sans restriction d'heure ni de temps. Ils peuvent sortir de l'Ehpad, ils ont repris les activités, et les intervenants extérieurs sont de retour. "Ce n'est pas comme certains qui se projettent sur le vaccin dans dix ans. Eux se projettent dans les mois à venir, sur ce qu'ils vont pouvoir faire", indique l'infirmière coordinatrice.
Au sein de l'Ehpad de Longvic, tout le personnel est vacciné, mais il n'est pas encore concerné par la campagne de rappel. Après la journée de mardi, il restera encore quelques résidents à vacciner, ceux qui ont rejoint l'établissement après le mois de janvier et ont donc terminé leur cycle de vaccination plus tard. Cela concerne une dizaine de personnes, qui attendra fin octobre ou début novembre pour la troisième dose.
Selon les chiffres officiels, le Covid-19 a fait plus de 26 700 morts dans les maisons de retraite, soit près d'un quart du nombre total de décès en France. Mais 90 % des résidents ont désormais reçu deux doses de vaccin et depuis, leur "taux de mortalité, et même de maladie, a considérablement chuté", s'est félicité le Premier ministre Jean Castex, lors d'un déplacement dans un Ehpad de Clamart, en banlieue parisienne ce lundi 13 septembre.
Au-delà des Ehpad, la troisième dose est également recommandée pour les "5 millions de plus de 65 ans qui ont eu leur deuxième dose il y a 6 mois" - ou leur première, s'ils ont eu le Covid -, a rappelé le Premier ministre. Parmi eux, environ 600 000 ont déjà pris rendez-vous pour obtenir ce rappel selon lui.