"Pas un arrêt définitif" : après l'annulation, le directeur du Vyv festival à Dijon ne veut pas baisser les bras

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Pierre Clément, directeur du Vyv festival, affirme que l'équipe veut prendre quelques mois pour réfléchir à "un autre modèle économique", avec ou sans la participation du groupe Vyv, pour proposer une édition 2025.

Ils avaient jusque-là voulu "digérer". L'équipe du Vyv festival a annoncé le 22 septembre l'annulation de l'événement dijonnais en 2024, afin de "repenser en profondeur [leur] modèle économique". Le directeur du festival, Pierre Clément, est revenu au micro de France 3 Bourgogne sur les raisons de cet arrêt et sur les perspectives pour la suite. 

Comment avez-vous vécu le fait de devoir mettre en pause un événement comme le Vyv festival ? 

Pierre Clément : Je pense avant tout à l'équipe. Cela fait cinq ans que l'on travaille pour créer une dynamique, pour que cet événement soit attractif. Il a fallu recréer un élan en trois ans (après le coronavirus, NDLR.). La satisfaction était générale. Pour les équipes, c'est dur et c'est triste, mais on ne va pas s'arrêter à ça. 

La prochaine étape, ce serait de revenir en 2025 ? 

P.C : Ce n'est pas un arrêt définitif. On veut travailler à un autre modèle économique. Cela se fera avec ou sans le groupe Vyv (qui organise le festival, NDLR.). Ce sera avec des acteurs bourguignons, dijonnais, tout ceux qui veulent en être. 2025 sera ce que l'on sera capable d'en faire, en quelque sorte. 

Que vous a dit le groupe Vyv ? 

P.C : Un festival qui a des ambitions comme le nôtre a un coût. Si le festival était là jusqu'en 2023, c'est que ce coût a été pris en charge par le groupe Vyv. L'événement n'est pas encore à l'équilibre aujourd'hui, c'est la raison pour laquelle le groupe souhaite que l'on réfléchisse à un autre modèle économique plus viable, et gèle la subvention 2024. 

Il propose d'accompagner une réflexion sur un autre modèle économique. Il souhaite se retirer en partie, j'imagine, en s'ouvrant à d'autres partenariats. Concernant la somme qui nous manque pour être à l'équilibre, c'est trop tôt pour le dire, cela dépendra aussi de l'implication du groupe. 

Serait-il possible que le groupe Vyv ne s'engage plus du tout ? 

P.C : Nous allons travailler sur des modèles. Ils jugeront cela satisfaisant ou non pour eux. En fonction de ça, ce sera avec ou sans le groupe Vyv. C'est entre leurs mains. S’ils souhaitent soutenir la réflexion pour un nouveau modèle, j'espère que c'est pour en être. 

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Est-ce que, de votre côté, il y a quand même de l'espoir que ça ne s'arrête pas comme ça ?

P.C : L'équipe a traversé depuis cinq ans des moments qui ont été extrêmement compliqués. Elle n'en est pas à sa première embûche. Celle-ci est grosse, mais je sais qu'on va tenter l'aventure. À l'échelle des partenaires, des collectivités, il faut qu'on sente que la dynamique n'est pas cassée. 

Les collectivités seraient-elles prêtes à vous aider plus ? 

P.C : C'est trop tôt pour le dire, mais il y a beaucoup de déception. Mon travail va être d'aller les voir, et d'intégrer le maximum d'acteurs dijonnais et bourguignons. 

On va s'accorder quelques mois. Aux alentours de mai-juin, on sera capable de dire s'il y a rendez-vous en 2025.

Entretien réalisé par Gentiane Goubet. 

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