Aucun épisode pluvieux significatif n'est annoncé, la sécheresse s'aggrave en Côte-d'Or. Une situation qui entraîne le franchissement des seuils d’alerte sur 10 des 18 bassins versants du département. La Biètre atteint le seuil de crise. Le niveau des nappes continue de baisser en Bourgogne.
En Côte-d'Or, les premières mesures de restriction d’usage de l’eau datent du 1er juillet 2019.Depuis, à cause de la canicule et de l’absence de précipitations, le niveau des cours d'eau a continué à baisser. Les prévisions de la météo excluent pour l'instant l'arrivée d'un épisode pluvieux "significatif et durable".
La situation ne peut donc que s'aggraver.
10 des 18 bassins versants ont franchi des seuils d'alerte
La cellule départementale de veille pour la sécheresse s'est réunie le 4 juillet dernier. Elle est composée de représentants des collectivités, de la profession agricole, de la fédération de pêche et des commissions locales de l’eau.
Selon la préfecture, "le suivi hydrologique, a mis en évidence une aggravation de la situation qui se traduit par le franchissement des seuils d’alerte sur 10 des 18 bassins versants du département."
- seuil d’alerte : Ource-Aube, Armançon-Brenne, Serein-Romanée, Arroux-Lacanche, Tille amont, Tille aval-Norges, Cent Fonts
- seuil d’alerte renforcée : Seine, Bèze-Albane
- seuil de crise : Biètre.
Les restrictions d'usage renforcées
- pour les professionnels et les collectivités : "les mesures de restriction d’usage pour les activités agricoles, industrielles ou les golfs, sont renforcées dans les bassins en alerte renforcée et en crise.
L’irrigation agricole est interdite aux heures les plus chaudes de la journée, mais reste possible de 17h à 12h en semaine, sauf pour les secteurs en crise."
- pour les particuliers : "interdiction d’arroser les pelouses, espaces verts publics ou privés ; de laver les allées, terrasses, toitures, voiries, trottoirs, et les véhicules en dehors des stations de lavage.
L'arrosage des potagers, des massifs fleuris et terrains de sport reste autorisé de 19h à 10h, sauf pour les secteurs en alerte renforcée et en crise."
Accélération de la baisse des nappes en juin
La tendance à la baisse du niveau des nappes souterraines s'est "fortement accélérée au cours du mois de juin", un phénomène "pas totalement inhabituel" pour ce début de période estivale, mais "tout de même précoce", a indiqué jeudi 11 juillet, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).
Au 1er juillet, à l'exception de la Corse, mieux lotie, les niveaux des nappes "se situent généralement autour, ou en-dessous, des niveaux moyens des mois de juin". Les nappes du sud de l'Alsace, de Bourgogne, du Rhône amont et moyen ainsi que la nappe du Berry "présentent des niveaux peu favorables, parfois proches des minimas enregistrés pour un mois de juin".
Les niveaux sont "globalement très inférieurs" à ceux de l'année précédente à
cette même époque, relève le BRGM.