Depuis quelques jours, les indicateurs du nombre de nouveaux cas montrent un signe de reprise. L’Agence régionale de santé craint un rebond épidémique avec la diffusion du variant britannique. On fait le point.
La Bourgogne-Franche-Comté est-elle au tournant d’un rebond épidémique ?. C’est la crainte de l’Agence Régionale de santé au vu des chiffres des derniers jours.
En fin de semaine dernière, au 26 février, le taux d’incidence restait stable dans notre région, sur une moyenne de 160 nouveaux cas pour 100.000 habitants. Une stabilité qui s’expliquait notamment par la baisse du nombre de tests de dépistages réalisés. Un effet sans doute des vacances scolaires. Ce taux d’incidence régional est déjà remonté à 165 au 1er mars. Il est de 220,7 au niveau national.
Le taux de reproduction du virus, est désormais de 0,9 en Bourgogne-Franche-Comté. Au-dessus de 1, cela veut dire que l’épidémie progressera à nouveau.
Le taux de positivité des tests augmente lui aussi, pour atteindre 8,3% dans le département du Doubs. Ce taux de positivité est en moyenne de 6,76% dans la région.
Le rebond épidémique s’amorce dans 5 départements
Si l’on regarde d’un peu plus près le nombre de tests positifs réalisés ces derniers jours, on voit bien que le taux d’incidence repart à la hausse dans le Doubs, la Haute-Saône, la Côte-d’Or et l’Yonne et Territoire de Belfort. Au 1er mars, les taux d’incidence sont les suivants :
- Doubs : 196,31
- Haute-Saône : 179,68
- Côte-d-’Or : 135,49
- Yonne : 174,65
- Territoire de Belfort : 77,78
Le taux d’incidence reste stable en revanche ailleurs
- Nièvre : 168,84
- Saône et Loire : 151,87
Le taux d’incidence baisse même un peu dans le Jura
Mais il reste haut. Avec un taux d’incidence de 210,2 au 1er mars, le département du Jura reste le plus touché par l’épidémie actuellement. Il se rapproche dangereusement de la barre du seuil d’alerte maximal fixé à 250 nouveaux cas. À ce stade, le gouvernement peut envisager de nouvelles mesures de contraintes.
Les variants progressent
La semaine dernière, le variant britannique représentait près de 31% des cas positifs dans la région (chiffres Santé publique France du 15 au 21 février), contre 16% la semaine précédente. Les départements de la Nièvre (plus de 50%) et du Doubs (43%) étaient les plus touchés.
Quid des hospitalisations ?
1402 personnes sont actuellement hospitalisées dans la région pour des formes graves de Covid-19. Dont 144 en réanimation. Ce chiffre n’augmente pas globalement.
Un décalage de dix jours existe entre la situation épidémique et l’activité hospitalière indique l’ARS, la récente accélération de la circulation virale ne se ressent pas pour l’instant encore sur les prises en charge en établissements de santé.
Si le nombre de patients hospitalisés est en recul dans certains des départements les plus touchés par la deuxième vague, notamment le Jura ou la Saône et Loire, il est à la hausse dans d'autres territoires jusqu'ici moins touchés. C'est le cas dans la Nièvre et surtout dans l'Yonne, département où la hausse du taux d'incidence est la plus spectaculaire. 155 patients Covid-19 étaient pris en charge dans les hôpitaux du département le 17 février dernier. Ils étaient près de 180 le 1er mars.
Le port du masque prolongé dans le Doubs et la Haute-Saône
Au vu des derniers chiffres et de la diffusion des variants, les préfectures prolongent les arrêtés obligeant au port du masque.
Dans le Doubs, jusqu’au 31 mars 2021, il faudra porter le masque dès l’âge de 11 ans,
- dans toutes les manifestations sur la voie publique qui demeurent exceptionnellement autorisées
- au sein des galeries commerciales et espaces assimilés des grandes ou moyennes surfaces, ainsi que sur les espaces de stationnement et parkings
- dans un périmètre de 50 mètres autour des entrées et sorties des écoles, collèges et lycées, 15 minutes avant et après l’ouverture et la fermeture de ces établissements dans un périmètre de 50 mètres autour des entrées et sorties des écoles, collèges et lycées, et des installations sportives externes des établissements locaux d’enseignement, et ce 30 minutes avant et après l’ouverture et la fermeture de ces établissements, ainsi que dans un périmètre de 50 mètres autour des campus et cités universitaires sur l’ensemble du département du Doubs.
- dans les zones à fréquentation forte de personnes (les centre-ville principalement) sur les communes d’Audincourt, Baumes-les-Dames, Bavans, Besançon, Bethoncourt, Frasne, Grand-Charmont, Maîche, Montbéliard, Morteau, Ornans, Pontarlier, Saint-Vit, Seloncourt, Valdahon, Valentigney.
En Haute-Saône, le port du masque reste obligatoire jusqu’au 30 avril, pour les personnes de 11 ans et plus sur la voie publique ainsi que dans les marchés, sur l'ensemble du territoire du département.