Le week-end de la Percée du Vin Jaune ne peut pas se dérouler ces 6 et 7 février 2021 comme les années précédentes. Les dégustations se font caveau par caveau, sur rendez-vous.
"On va de déception en déception". Bernard Sermier, président de la Percée du Vin Jaune 2021, qui devait se tenir à Cramans (Jura) cette année, ne cache pas sa tristesse. Car en 2021, les amoureux du vin jaune ne pourront pas se retrouver comme c'est le cas depuis des années.
Avec la crise sanitaire, pas possible d'organiser un rassemblement, quel qu'il soit. Au début, une solution de remplacement a été trouvée : "On devait faire des portes ouvertes et mettre en place un itinéraire."
Mais en raison des consignes sanitaires, cela s'est avéré trop compliqué à mettre en place. Finalement, à la mi-janvier, Bernard Sermier et son équipe se sont résolus à "laisser libre à chaque caviste d'ouvrir comme ils le font à un week-end classique", les 6 et 7 février.
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Publiée par Percée du Vin Jaune sur Jeudi 17 décembre 2020
Dégustation sur rendez-vous
Au total, une vingtaine de cavistes ouvrent leurs portes. Pour respecter les règles sanitaires, les visiteurs devront prendre rendez-vous. "On va accueillir cinq ou six personnes maximum par groupe", affirme Alain De Laguiche, propriétaire du château d'Arlay (Jura).
Pour éviter d'attirer trop de monde, le Comité Interprofessionnel des Vins du Jura a décidé de ne pas communiquer outre mesure sur ces événements. "C’est difficile de faire de la promotion en espérant qu’il n’y ait pas trop de monde", ironise Alain De Laguiche.
Clavelinage et vente aux enchères maintenus
Si la Percée traditionnelle ne pourra pas se faire, le clavelinage est maintenu. Il s'est déroulé dans la Chambre d'Agriculture du Jura le 5 février. "Cet événement se fait sur invitation. Il n'est pas ouvert au public", précise Bernard Sermier. Ce qui permet de réguler la pandémie.
La vente aux enchères pourra elle aussi se dérouler, le 13 mars. "Si possible, on accueillera un peu de monde. On imagine que ce sera 60 personnes maximum." Mais quoi qu'il arrive, "on sera présent sur internet", notamment sur la page Facebook. Une possibilité qui existait déjà les années précédentes. "Mais en 2021, c'est la première fois qu'on en fait la pub", sourit-il.
Un secteur affecté par la Covid
Visites des caveaux, clavelinage, ventes aux enchères en partie en ligne... Ces événements ne permettront pas de compenser la baisse du chiffre d'affaires du secteur, causée par la crise de la Covid.
"Nos vignerons ont perdu entre 10 %, pour les plus chanceux, et 50 %, pour les pires, de leur chiffre d'affaires", souligne Bernard Sermier, selon qu'ils vendent ou non dans la grande distribution.
Alain De Laguiche, propriétaire du château d'Arlay (Jura), accuse une perte de 20 %. Il a mis en place une boutique, sur internet. "Ça marche bien. On a plusieurs commandes par semaine", conclut-il.