Crainte d'un reconfinement : "On sent une angoisse chez nos adhérents", dit le président du Medef Côte-d'Or

Le président Macron prend la parole ce soir face à l'accélération de l'épidémie de Covid-19 en France. L'hypothèse d'un reconfinement total inquiète fortement le monde de l'entreprise, déjà très éprouvé. L'économie n'y survivra pas, dit David Butet, le président du Medef de Côte-d'Or.

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Craignez-vous un deuxième reconfinement ?

David Butet : C'est plus qu'une crainte. Aujourd'hui, cela paraît presque improbable que ce ne soit pas un reconfinement auquel on ait droit ce soir. Donc on va voir ce que ça donne. Maintenant, ce qu'il faut attendre, ce sont les modalités.


Est-ce que l'économie survivrait à un deuxième confinement ?

Je crains que non. Cela va dépendre des modalités. Un confinement total comme on a pu le connaître pendant la première vague entraînerait un écroulement de l'économie à coup quasi sûr, vu l'état de santé des entreprises. Au premier confinement, les entreprises étaient plutôt dans un état de santé correct voire en croissance. Ce n'est plus le cas du tout aujourd'hui. Elles sont très en difficulté.


Quelles pistes envisageriez-vous ?

Nous étions plutôt pour qu'il y ait un reconfinement partiel sur des catégories de personnes. Mais on sait que constitutionnellement, c'est très compliqué. Mais protéger les personnes les plus âgées et les personnes sensibles, ça aurait été le plus intelligent pour laisser les entreprises travailler et toute l'économie reprendre globalement.

Aujourd'hui, on n'en est pas là. D'autres pistes vont être privilégiées. On ne les connaît pas encore. On espère juste qu'un maximum d'entreprises va pouvoir continuer à travailler et continuer à oeuvrer tous les jours parce que ça risque sinon d'être très compliqué.

L'entreprise est l'organisation la plus adaptable au monde. Donc elle va de toute façon trouver des solutions. Ce qui va être compliqué pour elle, c'est si elle a les moyens financiers de trouver ces solutions pour pouvoir poursuivre son activité. Pour le tourisme, la culture, l'évenementiel, la restauration, l'hôtellerie, cela va être vraiment très difficile.


Comment les entreprises vont-elles pouvoir survivre ? 

Ça, je n'en sais rien. C'est bien notre angoisse aujourd'hui. On sent cette angoisse chez l'ensemble des adhérents au Medef, qui monte de plus en plus. Avec un état d'esprit qui d'habitude est très combattant de la part des chefs d'entreprise et qui aujourd'hui devient un peu pessimiste. C'est le début de la fin de beaucoup de choses et c'est très inquiétant.


Quelles sont les inquiétudes qui vous sont remontées ?

C'est des inquiétudes quant à la survie, tout simplement, voire de la capacité du chef d'entreprise de se dire qu'il peut continuer. Le plus grave c'est d'arriver là, parce que quand ça arrive là, tout le reste va partir avec.
 
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